La diplomatie espagnole se dit désormais « prête à écouter et accueillir toute proposition du Maroc sur le Sahara ».

La crise entre Rabat et Madrid était l’un des sujets centraux d’une interview accordée par la ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya au quotidien La Vanguardia. Une crise qui a débuté il y a plus d’un mois, après l’accueil en catimini du chef du Polisario en Espagne pour s’y faire soigner de la Covid.

« L’Espagne n’a jamais cherché cette crise, ne l’a pas alimentée et espère la laisser derrière au plus vite », affirme la ministre. Le mécontentement marocain a toutefois persisté jusqu’à la rupture de tout contact.

Du côté espagnol, l’on travaille « pour qu’un espace de confiance se crée à partir duquel la relation peut être réorientée », confie Gonzalez Laya, notant que « les liens entre le Maroc et l’Espagne sont d’une grande importance ».

« La question du Sahara est une question capitale pour le Maroc et pour cela nous avons toujours été et nous serons extrêmement respectueux et sensibles à cette question », concède la ministre espagnole.

« Nous avons toujours défendu et nous continuerons à défendre l’importance d’arriver à une solution au contentieux du Sahara dans le respect des résolutions de l’ONU », poursuit-elle, avant d’affirmer que l’Espagne fera en sorte de «comprendre et accueillir toute proposition que le Maroc voudra mettre sur la table ».

La diplomatie espagnole à laquelle Rabat reproche une «attitude » et des « actions hostiles » dans ce dossier, comprend que « le rôle de l’Espagne n’est ni de proposer des solutions ni d’en choisir et ne devrait pas non plus servir de médiateur ».

La ministre qui affirmait après la signature de la proclamation américaine reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara, qu’elle « travaillera pour un retour au multilatéralisme sur le dossier du Sahara », affirme désormais que «la solution doit être promue par les Nations unies (…) toujours dans le plus grand respect du Maroc ». Et d’insister, « nous sommes prêts à considérer toute solution que le Maroc apportera ».