Noirs de France et d’Amérique, même combat contre le racisme endémique et les violences policières racistes. Ce jour qui devrait être marqué par la célébration du débarquement allié en Normandie qui a entamé la libération de l’Hexagone et de l’Europe du joug nazi (6 juin 1944) est celui, paradoxalement des manifestations populaires gigantesques aux USA et en France, et ailleurs, contre le racisme plus enraciné que jamais dans ces deux pays.
Deux Républiques nées de conquêtes révolutionnaires contre la monarchie (France) et contre la colonisation britannique (les USA), qui avaient affirmé, à la face du monde que les « tous les hommes naissent égaux » en droits et en dignité. En 1776 pour les USA et en 1789 pour la France.
Il y a donc plus de 200 ans, bientôt 250 ans, et qui, aujourd’hui encore souffrent du cancer du racisme, de la xénophobie et de la discrimination raciale. Les immenses progrès réalisés sont ternis par l’échec de l’école de la république dans les deux pays.
La devise française : liberté, égalité, fraternité est plus virtuelle que réelle ; celle américaine, la première :E Pliribus Unum(de plusieurs, un) n’a jamais été traduite dans la réalité jusqu’à son remplacement par « in God we trust »(en Dieu nous croyons) adoptée à la suite d’un vote du Congrès en 1956.
Les principes d’unité et, d’égalité républicains ont toujours été trahis dans les faits par des pratiques discriminatoires que réprouvent la raison et c’est pourquoi, les dirigeants politiques, dans leur immense majorité esquivent le débat et détournent le regard.
Mais les évènements enclenchés par l’ignoble meurtre de George Floyd à Minnéapolis créent une onde de choc qui réunit les deux rives de l’Atlantique, en ce jour anniversaire du débarquement de Normandie. Cela rend encore plus douloureux la vérité des faits : le triomphe contre le nazisme n’a pas libéré l’Occident de ses démons racistes qui ont failli l’engloutir.
En France d’aucuns essaient de se cacher derrière leur petit doigt pour ignorer les discriminations scandaleuses à l’embauche, à l’accès au logement et même à certaines boites de nuit. Les pratiques encouragées du « CV anonyme » et du « testing » sont des preuves accablantes d’un échec de la République, incapable d’assurer et de garantir l’égalité entre ses citoyens.
En ce qui concerne les violences policières racistes, elles sont aussi nombreuses et brutales aux USA qu’en France. C’est dans ce dernier pays qu’on vient de découvrir que 8000 policiers s’échangent des commentaires racistes à travers FACEBOOK. « Une enquête sera ouverte » dit-on ?
Aux USA, la mort de George Floyd a révolté les jeunes blancs et cela soulève un grand espoir, car eux peuvent changer la donne. Les 12 jours de mobilisation qui viennent d’avoir lieu, et cela pourrait se poursuivre, malgré la pandémie du coronavirus, ont balisé une étape historique fondamentale. A voir des policiers rejoindre les manifestants et mettre un genou à terre en signe de protestation, cela fait chaud au cœur.
Il y a une dynamique qui est enclenchée et que personne ne peut plus arrêter. Même le maquillage pathétique des chiffres du chômage, vite démentis, n’y peuvent rien. La manipulation est déjouée, mais les faussaires de l’information ne vont pas s’avouer vaincus. Les policiers racistes, non plus, tout comme les membres du KU KLUX KLAN et les « White supemacistes ».
Toute cette gangrène secrétée par la lie de la société américaine qui s’est développée avec l’esclavage, le génocide des Indiens la spoliation de leurs terre l’exploitation des minorités et des Blancs peu éduqués. Ce qui passe actuellement n’est que le début d’un marathon. Les jeunes doivent se préparer à un long combat pour faire naître une nouvelle Amérique fidèles à ses principes proclamés.
Le même combat doit être aussi mené en France où le déni de réalité ne peut plus prospérer.