Les relations entre la Turquie et les Etats-unis se dirigent vers l’apaisement. En effet, l’administration américaine, dans sa tentative de regagner la confiance du président turc Recep Tayyip Erdogan vient d’exprimer son intention de réduire son aide militaire en faveur de certains mouvements en lutte contre l’organisation État islamique en Syrie et en Irak (EI), désormais en perdition.
Dans des déclarations à la presse lundi dernier, la porte-parole de la maison blanche, Sarah Sanders a fait savoir que certains groupes ne bénéficieront plus du soutien américain, mais sans préciser leurs identités. « Il nous est possible d’arrêter de fournir du matériel militaire à certains groupes, mais cela ne veut pas dire que nous allons cesser de le faire avec chacun d’eux ».
Toutefois, le ministre turc des affaires étrangères a déjà souligné que la maison blanche a déjà donné des instructions très claires en vue de l’arrêt de la livraison d’armes aux Kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG). Selon le chef de la diplomatie turque, cette information a été confirmée au président turc par son homologue américain Donald Trump lors d’un échange téléphonique la semaine dernière.
Pour le moment, aucun officiel américain n’a annoncé ouvertement l’arrêt de ce soutien militaire. Selon le Pentagone, des ajustements de livraison d’armes à destination de cette milice kurde syrienne, en première ligne contre l’EI, sont effectivement à l’étude. Les responsables américains n’ont pas évoqué cependant la question de l’arrêt définitif de ce soutien.
Craignant l’utilisation des armes, livrées aux Kurdes par les américains, dans des attaques armées contre son pays, le président Erdogan n’a toujours pas régler la question Kurde en Turquie. En effet, le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) mène une véritable guérilla contre les pouvoirs du pays depuis plus de 30 ans. La Turquie n’est d’ailleurs pas le seul pays de la région concerné par les tendances séparatistes des Kurdes. L’Iran et l’Irak le sont également.