Les services de renseignements marocains ont prouvé de nouveau leur efficacité en matière de lutte contre le terrorisme sur le plan international. Selon des informations révélées par des médias américains et confirmées par le Directeur du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) du Maroc, Haboub Cherkaoui, « la Direction générale de la surveillance du territoire du Maroc (DGST) a fourni au Fédéral Bureau of investigation (FBI) des renseignements précis sur le soldat américain arrêté le 19 janvier 2021 ».
Le cas du soldat américain dénommé “Col Bridges”, interpellé en coordination entre le FBI et l’Armée américaine pour son implication dans la planification d’actes terroristes en plus de ses liens avec des éléments appartenant à Daech, avait suscité l’attention de la DGST l’été dernier pour ses orientations jihadistes et son imprégnation par la pensée extrémiste, a relevé M. Cherkaoui dans une déclaration à l’agence de presse officielle du Maroc (MAP). Cela a nécessité de la part de la DGST de communiquer au FBI, au mois de septembre 2020, des renseignements précis au sujet de ce soldat et de son activité terroriste, a-t-il indiqué.
Le soldat américain est accusé notamment d’avoir comploté une attaque terroriste contre le mémorial du 11 septembre à Manhattan, à New York. Il est également accusé d’avoir tenté de fournir un soutien matériel à Daech et d’avoir tenté d’assassiner des militaires américains. L’homme projetait une attaque terroriste contre le mémorial du 11 septembre à Manhattan à New York. Il ivrait aussi des informations sensibles sur les troupes américaines au Moyen Orient à des éléments de la nébuleuse « Etat islamique », rapporte le quotidien américain Newstalk Florida.
Bridges a rejoint l’armée américaine en 2019 et, cette même année, les procureurs indiquent qu’il s’est imprégné de la propagande des groupes terroristes, note le quotidien, ajoutant qu’il a commencé à exprimer ses opinions sur les réseaux sociaux en interagissant sur les forums extrémistes sous le pseudonyme “Cole Gonzales”. En septembre 2020, le cas de Bridges a été porté à l’attention du gouvernement américain grâce à la DGST, fait savoir la publication.
Dans les détails de cette opération, le médias américain souligne que « lors d’interactions avec un individu qu’il pensait être un affilié de l’EI, Bridges a fourni des diagrammes détaillés et même des manuels de formation pour aider les combattants de l’EI à tuer les forces américaines. Il a également décrit les moyens de fortifier et de protéger un campement contre un assaut des forces spéciales américaines par l’utilisation de pièges explosifs ». son arrestation est un nouvel exemple de l’étroite coopération sécuritaire entre Rabat et Washington, qui constitue un volet du partenariat stratégique multiforme unissant les deux pays.