Le déni n’a pas tenu face aux preuves accablantes que constituent les images des voitures transportant les humanitaires et secouristes du Croissant-Rouge palestinien, qui ont été abattus délibérément par les militaires israéliens.
Lesquels ont essayé de cacher leur crime en les jetant dans un charnier.
Tsahal vient de reconnaître une « erreur » : un crime odieux, sans raison aucune, qui est le type même du crime contre l’humanité.
Et qui justifie amplement la mise en examen de Netanyahou par la CPI (la Cour pénale internationale). C’est lui qui a fait reprendre les bombardements criminels, qui ont déjà provoqué plus de 51 000 morts depuis le 7 octobre 2023.
C’est lui qui a décidé de mettre un terme au cessez-le-feu, qui a permis de nouvelles libérations d’otages.
C’est sans doute la défaite subie, avec l’échec de toutes ses tentatives depuis plus d’un an pour libérer tous les otages, « éradiquer » le Hamas, auteur des massacres du 7 octobre, qui expliquent sa furie.
Il y a aussi le fait que la guerre sans fin empêche la mise en œuvre d’enquêtes pour situer les responsabilités dans la faillite sécuritaire qui a permis la réussite de l’attaque sanglante et sans précédent, qui a ébranlé Israël.
Le chef de l’armée a démissionné, en s’excusant pour sa responsabilité dans le fiasco du 7 octobre.
Netanyahou est en sursis politique et n’a aucun intérêt à favoriser un retour à la paix.
Quid des otages qu’il n’a pas pu faire libérer !
Mais l’étau politique est en train de se resserrer autour de lui. Sa fuite en avant est sans espoir, et il en a conscience.
Ce nouveau crime, avoué finalement, est condamnable et doit être dénoncé par toute la communauté internationale.
La manifestation gigantesque qui vient d’avoir lieu à Rabat est à saluer et témoigne de la volonté inébranlable des peuples du monde entier de rejeter la vengeance perpétuelle que Netanyahou poursuit, avec une atrocité intolérable.
Et malgré toute cette brutalité qui s’abat sur des populations civiles qui ne sont coupables de rien, Tsahal n’arrive toujours pas à réduire le Hamas, qui continue de tirer des roquettes et de détenir des otages.
C’est bien ce mur du réel que Netanyahou ne peut effacer, encore moins exorciser.
Le problème est qu’il persiste dans sa logique de sauvetage personnel.
Jusqu’à quand ?
La communauté internationale, et particulièrement les États européens, doivent se mobiliser et condamner vigoureusement ce nouveau crime innommable : tuer des secouristes et les ensevelir dans un charnier ne peut être passé sous silence.
Si les coupables d’une telle ignominie étaient autres que des Israéliens, un tollé planétaire se serait produit.
Les droits de l’homme sont universels et doivent être reconnus comme tels.