L’ancien secrétaire d’état, George Tron a été condamné en appel, à 5 ans de prison, dont 3 ferme pour viol et agressions sexuelles, en réunion, sur une collaboratrice de sa mairie de Draveil. Les faits se sont produits en novembre 2009 et janvier 2010. Pourtant George Tron avait été acquitté en première instance.
Le verdict de la cour d’Assises de Paris est comme une bombe qui a explosé dans un contexte social hexagonal marqué par des accusations, en cascade, de viol et d’inceste. Selon des chiffres rendus publics par des ONG, 165000 enfants sont victimes d’inceste, chaque année dans ce pays.
Tron qui est maire de Draveil depuis 1995 était accusé par deux plaignantes, mais seule l’accusation de l’une d’entre elles a abouti. A la peine de prison ferme s’ajoute une inéligibilité de 6 ans et une inscription au fichier des délinquants sexuels. George Tron et sa co-accusée, Brigitte Gruel ont toujours soutenu qu’ils étaient des victimes d’un complot de la part de leurs adversaires politiques.
C’est le parquet qui avait fait appel de leur acquittement en 2018 et qui vient d’avoir gain de cause. La décision de la cour d’Assises de Paris va au-delà des réquisitions du Parquet qui demandait 5 ans de prison dont 3 avec sursis. Depuis quelques années maintenant les questions de viol et d’agression sexuelle sont prises très au sérieux et les peines infligées aux violeurs alourdies. George Tron l’apprend à ses dépens, mais devrait se pourvoir en cassation.