Avec 58%, une victoire claire et nette ,le Président Macron, a cependant choisi de fêter sa réélection ,tout en retenue.

Dans un discours bref,  il a remercié ceux qui ont voté pour lui  ,par adhésion et ceux qui l’ont fait, « pour faire barrage à l’extrême droite ».

 

Président de tous les français,  il se dit aussi, « obligé par ce vote ».

 

A l’évidence, l’homme qui rempile à l’Elysée  a pris toute la mesure du scrutin présidentiel qui est marqué par une abstention record de plus de 28%,un nombre de voix inquiétant porté sur les extrêmes droite et gauche .

Les partis  historiques de gouvernement de gauche, parti socialiste et de droite (les Républicains), sont les grandes victimes de cette présidentielle, avec la candidate du  PS, Mme Hidalgo qui a obtenu 1,7% (moins de 2 pour cent)et celle de LR ,Mme Pécresse qui a récolté moins de 5%.

Marine Le Pen qui a été battue ,au second tour  (troisième défaite à la présidentielle), a revendiqué « une défaite triomphale, avec 41% ».

Elle a immédiatement demandé à ses militants de se préparer   pour les législatives des 12 et 19 juin .

Même son de cloche chez Mélenchon ,arrivé troisième au premier tour ,avec plus de 21% des suffrages et qui avait demandé à ses électeurs de ne donner aucune voix à Mme Le Pen.

En choisissant à plus de 40% Macron ,les « Insoumis »  ont basculé du côté du président sortant ; même si ,17% ont tout de même ,voté pour le Rassemblement national.

Le bilan de cette présidentielle dessine un tableau électoral chaotique  qui annonce des législatives  difficiles.

En vérité ,la France, depuis des décennies  ,s’est embourbée  dans une situation politique  d’une rare complexité, avec des citoyens en colère  qui remettent en cause le système démocratique.

Le « mouvement des Gilets jaunes » s’inscrit dans  cette  démarche absurde, tout comme ces étudiants retranchés à la Sorbonne, après le premier tour de la présidentielle, pour  rejeter les deux     candidats qualifiés au second tour ?

Ce choix anti-démocratique est problématique et renseigne sur un état d’esprit dangereux.

Assurément ,il y a crise de la démocratie, rejet des anciennes formations politiques ,basculement vers les extrêmes et tentation anarchiste.

Large vainqueur ,malgré tout, Macron semble avoir décrypté  la situation kafkaïenne dans laquelle  ,il doit affronter les législatives,  former un nouveau gouvernement « ouvert » et agir dans l’urgence, pour rassurer la grande majorité des français.

« Les statistiques électorales » donnent des informations précieuses sur le vote des différentes composantes de la société française.

Et le phénomène  de l’abstention massive qui s’enracine dans l’Hexagone  et menace le système démocratique ,dans son ensemble.

L’Europe et le reste du monde ont poussé un « ouf de soulagement », car le barrage anti-extrême droite a encore bien fonctionné.

Marine Le Pen a progressé de 2 millions de voix, par rapport à 2017 ; mais a été battue, à plate couture.

Toutefois, malgré les « trahisons » de nombre des caciques du RN, y compris sa propre nièce, Marion Maréchal Le Pen qui a rejoint Eric Zemmour, elle a su rebondir et atteindre le deuxième tour.

Mais, elle a aussi  été incapable de briser le plafond de verre de l’ultime étape électorale.

Sa retraite politique ,en tout cas, en ce qui concerne la présidentielle, devrait se poser.

Elle a manifestement un problème de compétence économique.

Surfer sur la colère des populations ne suffira pas.

Mélenchon, lui voudrait imposer une cohabitation à Macron .

Les français ont déjà expérimenté ce choix politique.

Le feront- ils  une troisième  fois ?

Avec Mélenchon ou Marine Le Pen ? 

Rendez-vous les 12 et 19 juin.