Le Conseil constitutionnel français a validé les candidatures de 12 personnalités pour l’élection présidentielle dont le premier tour est fixé au 10 avril 2022.

Outre les têtes d’affiche Emmanuel Macron et Marine Le Pen ,il y a l’ex-ministre Valérie Pécresse, Eric Zemmour, Jean Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Fabien Roussel ,Jean Lassalle, Anne Hidalgo, Nathalie Arthaud, Philippe Potou et Nicolas Dupont-Aignan.

Si on s’en tenait aux sondages, le premier tour va se jouer entre Macron, largement en tête et Marine Le Pen ,talonnée respectivement par Valérie Pécresse et Eric Zemmour.

Jean Luc Mélenchon pourrait se mêler à la bataille ,avec peu d’espoir d’accéder au second tour.

Président sortant ,Macron est l’homme à battre qui semble bénéficier de la situation géopolitique internationale créée par la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie.

Cette situation inattendue lui a permis de retarder son entrée en campagne et de capitaliser sur sa position confortable de chef de l’Etat qui a usé et abusé de cette position privilégiée ,pour multiplier les déplacements, pour se donner un statut d’acteur majeur sur la scène européenne et mondiale.

Même si ses efforts ont produit peu de résultats, il arrive encore à avoir Poutine au bout du fil et à donner le change.

Ses voyages à Moscou et Kiev ont, peut-être ,retardé l’offensive russe ; mais ne l’ont pas empêchée.

Son leadership en Europe, s’il ne s’est pas imposé ,a gagné du terrain, si on ose dire et l’unité européenne que le conflit a renforcée, est une aubaine pour sa campagne.

En effet, Macron est un pro-européen qui s’assume et qui a milité pour une défense européenne, en appui à l’OTAN.

L’attaque brutale de la Russie sur l’Ukraine met sur la table ce sujet d’une actualité brûlante.

Le fait que l’Allemagne décide d’augmenter son budget de la défense témoigne d’une prise de conscience européenne, certes tardive ,mais salutaire.

 

La sécurité est un défi permanent et l’Europe a intérêt à se donner les moyens pour l’assurer ,à l’intérieur de ses frontières et à l’extérieur.

Ce débat est en train de cannibaliser la campagne électorale française, actualité oblige.

Et cela donne un certain avantage à Macron qui caracole dans les sondages.

Il peut aussi afficher sa gestion de la Covid-qui a commencé de manière catastrophique-, avant de devenir exemplaire.

Avec un taux de vaccination record et une aide massive aux entreprises, qui a permis de relancer l’économie, avec une baisse record du taux de chômage.

Même si la dette a explosé !

Macron entre en campagne, dans de bonnes conditions et se permet d’arrêter le pass vaccinal (ce sera dans quelques jours).

C’est comme si la fin de la Covid était en marche irréversible.

Macron, lui, reprend sa marche pour un second mandat, face à des adversaires de droite et d’extrême droite ,divisés,-qui, s’ils étaient unis-, le devanceraient largement dans les sondages.

Quid de la gauche ?

Elle est « l’homme malade de la France »,en voie de devenir Cro-Magnon ou Néanderthal.

Les candidats de Gauche sont distancés ,voire inexistants ,à l’image d’Anne Hidalgo qui risque d’être humiliée.

Mélenchon fait bonne figure, mais reste loin derrière.

Le candidat communiste Roussel se fait connaître, mais ne se fait aucune illusion.

L’extrême-droite elle est en train d’imploser ,avec la guerre fratricide entre Marine Le Pen et Eric Zemmour .

Ce dernier continue de débaucher les lieutenants de l’héritière Le Pen ,mais n’arrive toujours pas, selon les sondages, à passer devant la patronne du Rassemblement national.

 

La « reconquête » de Zemmour, c’est de l’extrémisme réchauffé à la sauce raciste ,plus corsée et avec un agenda politique dont l’ambition est de défigurer la France républicaine.

Recalé au concours de l’ENA, Zemmour en veut à la République et, avec un discours raciste et lâche, il fait la cour aux nostalgiques de Vichy, de la colonisation et de l’Empire.

Il permet néanmoins de démasquer les racistes encagoulés ,dans un pays qui doit assumer l’égalité et la fraternité dont il se réclame, urbi et orbi.