Le président français qui a la prérogative de nommer le premier ministre ,a choisi de reconduire Gabriel Attal et de quitter la France pour se rendre ,ce jour ,à Washington, pour assister au sommet de l’OTAN ,qui fête son 75 ème anniversaire.
Pourtant les résultats des législatives du 7 juillet, ont consacré la victoire de la Gauche, avec le NFP(nouveau front populaire).
Certes le NFP, avec 182 ,voire 195(si les sièges des divers gauches sont ajoutés) reste loin des 289 sièges qui actent la majorité absolue.
Mais il devance la coalition présidentielle(Ensemble 168 sièges),le groupe LR(66 sièges) et les Ecologistes(33).
En toute logique démocratique ,et pour respecter la tradition républicaine ,Macron n’a pas d’autre choix que de demander au NFP, de proposer un premier ministre et d’essayer de former un gouvernement.

Si jamais le NFP n’y arrivait pas ;alors il pourrait s’adresser à sa coalition arrivée en deuxième position.
Mais, l’homme par qui cette situation chaotique s’impose, à cause de la dissolution qu’il a décrétée, semble chercher une autre porte de sortie, pour éviter le NFP.
Il a rencontré les leaders du groupe LR, entre autres personnalités politiques.
Et, des voix ,comme celles de Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et Jean-Pierre Raffarin ,ex-premier ministre se font entendre ,pour affirmer que : « personne n’a gagné les élections législatives ».Ce qui est faux !
C’est pourquoi, les leaders de la Gauche victorieuse ont commencé à le mettre en garde contre d’éventuelles tentatives pour torpiller la vox populi exprimée dans les urnes.

Si jamais Macron tarde ,trop longtemps à s’adresser au NFP, une montée des tensions est à craindre, à la veille des Jeux Olympiques .
Les militants de gauche qui ont jubilé le soir du 7 juillet seraient en colère .
Il est vrai que le NFP aura du mal pour former un gouvernement qui serait accepté par les autres groupes parlementaires.
Il s’y ajoute que son programme politique(abroger la loi sur les retraites) et économique(augmenter le SMIG à 1600 euros)sera combattu au sein de l’Hémicycle et des motions de censure sont à craindre.
Mais il en serait de même pour n’importe quel autre groupe parlementaire ,car aucun n’a la possibilité d’atteindre la majorité absolue. Même coalisé avec d’autre, de sensibilité proche.
Le NFP ,tout comme Ensemble uni au LR(si jamais cela se faisait) n’y arriverait pas.
Seule une coalition ,avec une majorité relative pourrait gouverner ,en évitant les sujets qui fâchent.
Du point de vue du NFP, l’enjeu en vaut-il la chandelle ? Rien n’est moins sûr !
Côté LR, de nombreux leaders fourbissent leurs armes pour 2027,la prochaine présidentielle.
Au sein même du NFP, les appétits politiques sautent aux yeux ,avec un choc LFI(la France insoumise de Mélenchon) et le PS de Faure.
Les négociations sont en cours ,en attendant le retour d’Amérique de Macron.
Battu, privé de majorité ,même relative, Macron n’est, peut-être pas si malheureux de cela ,lui qui aime temps jouer le rôle de Jupiter.
Pourtant ,avec la dissolution, il a fait déplacer le centre du pouvoir vers le Parlement.
La France retrouve les joies de la IV ème république des jeux politiciens vains.
Dans un pays en proie à des défis économiques gigantesques :la France est endettée à 110% de son PIB.