Le 2 juin, la France ouvre écoles et lycées, restaurants, cafés, parcs et jardins, comme pour signer la fin d’une longue période de confinement face à une menace terrifiante, celle du covid 19 qui a tué plus de 28 000 personnes jusqu’ici.
La quasi totalité du territoire est « déclarée verte » et le taux de reproduction du virus « sous contrôle ». Il faut comprendre que dans cette situation, une personne infectée en contamine, à son tour, moins d’une personne. Mais l’Ile de France et le département de Mayotte passent du rouge à l’orange. Lycées et restaurants y restent fermés. Parcs et jardins seront ouverts, ainsi que les terrasses.
C’est le premier ministre Edouard Philippe qui a annoncé les nouvelles mesures de déconfinement qui propulsent le pays sur la voie de la « normalisation », avec la fin des limitations de déplacement sur 100 KMS. Ce déclin de la pandémie arrive à point nommé dans un pays au bord de la rupture, sur le plan économique.
La récession y est actée depuis des semaines et le taux de chômage y a atteint un record historique de plus de 6 millions de chômeurs au total. La réouverture des restaurants, cafés, théâtres, et même cinémas (le 22 juin) va certainement faire baisser les chiffres.
En vérité la France n’en pouvait plus de se « confiner », courant le risque d’un désastre économique et social qui pourrait avoir des conséquences plus terribles encore que la pandémie du covid 19, sur le plan national.
On comprend, dans ce contexte, l’accélération du processus de « déconfinement » qui va se poursuivre, tambour battant durant le mois de juin qui verra l’aéroport d’Orly rouvrir le 26.
Le premier ministre Philippe se veut prudent cependant et en appelle à la conscience citoyenne de ses compatriotes. Sera-t-il entendu ? Rien n’est moins sûr, avec la chaleur estivale qui a déjà commencé.
Mais, si le laissez- aller s’impose, de nouveaux « clusters » vont se créer et une nouvelle vague de contaminations serait à craindre. Il en est ainsi en Corée du Sud et même à Wuhan, en Chine, berceau du covid 19. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les foules ne pensent pas ; elles suivent comme des moutons de Panurge.
Mais comment déconfiner à petite dose ? De l’orange au vert, la frontière peut inciter à la transgression. Il faut donc que la police y veille. Dans certains quartiers chauds où les lieux publics sont déjà ouverts, la tâche sera ardue. Mais, enfin, pour quoi jouer au rabat-joie ?
Vive la rentrée des classes !