Tendance. En France, près de la moitié des immigrés sont originaires du continent africain. Un profil qui a évolué au fil des années : ces personnes sont désormais plus jeunes et plus qualifiées que par le passé, selon une étude de l’Insee publiée mercredi dernier.
Une origine africaine prédominante
Parmi les 7,3 millions d’immigrés vivant en France en 2021, 48 % sont nés en Afrique. Le Maghreb arrive en tête, représentant à lui seul 30 % des immigrés, devant l’Europe (33 %). Cette dynamique illustre une recomposition des flux migratoires amorcée depuis plusieurs décennies, qui s’est accentuée récemment avec une baisse de l’immigration en provenance d’Europe.
Des profils de plus en plus diplômés
L’étude souligne une progression nette du niveau d’études. Les immigrés venus d’Afrique sont désormais plus nombreux à être diplômés du supérieur : 23 % d’entre eux ont un diplôme équivalent à Bac + 2 ou plus. Cette tendance est particulièrement marquée chez les femmes, notamment celles originaires d’Afrique subsaharienne.
Un déclassement persistant
Malgré ce niveau de formation, les immigrés peinent souvent à trouver un emploi à la hauteur de leurs compétences. Beaucoup exercent des professions moins qualifiées que celles correspondant à leur formation, un phénomène qualifié de “déclassement”. La non-reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger et des discriminations à l’embauche en sont les principales causes.
Des raisons de migration diversifiées
Si les motifs familiaux restent majoritaires, les causes économiques, humanitaires ou éducatives prennent une place croissante. Chez les plus diplômés, les migrations pour études ou pour raisons professionnelles sont en hausse.