Le nouveau front populaire(NFP) a fait mentir les sondages, en s’imposant largement (entre 187 et 198 sièges)face à la coalition présidentielle(arrivée seconde :entre 161 et 169 sièges) et le Rassemblement national(RN :entre 121 et 128 sièges) relégué à la troisième place.
Le deuxième tour des législatives a permis donc, au front de gauche , de retourner la situation ,en mettant en place un « front républicain » efficace, avec des désistements négociés et respectés, pour vaincre l’extrême droite.
Une défaite retentissante qui laisse Jordan Bardella et ses militants ko debout.
Comme en 2002,lorsque Jean Marie Le Pen s’était qualifié au second tour de la présidentielle contre Chirac ,et avait été balayé par le patron du RPR qui a bénéficié d’une mobilisation exceptionnelle pour obtenir un score soviétique de plus de 82%.
Cette fois-ci, le RN, héritier du FN(front national) a été désarçonné par une gauche plurielle, incarnée par le NFP, une coalition mise sur pied dans l’urgence et qui a remarquablement fonctionné, renvoyant sondeurs et associés à leurs chères études.
Personne ne s’attendait à un tel retournement de situation ,après les élections européennes et le premier tour des législatives ,avec un RN ,en tête et toujours conquérant.
Il fallait une « remontada » que la gauche plurielle a su bâtir et concrétiser, au grand dam des racistes qui avaient commencé à jubiler avant l’heure.
La France républicaine s’est réveillée et s’est mobilisée, et les dérapages de certains candidats RN qui ont menacé les binationaux(en oubliant que Manuel Valls ,ex-premier ministre est franco-espagnol),ainsi que de nombreux autres citoyens français qui sont au nombre de 3 millions. Et qui ont les mêmes droits que tous les autres français.
C’est ce sursaut salutaire qui explique cette nouvelle déroute du RN que la « lépenisation des esprits », la dédiabolisation de Marine Le Pen, et même le soutien suicidaire de certaines minorités, n’ont pu arrêter.
Le front républicain, en 2002, en 2017(Macron contre Marine Le Pen) et aujourd’hui a bien fonctionné pour éliminer l’extrême droite porteuse de programmes discriminatoires et racistes qui sont aux antipodes des valeurs républicaines.
La désillusion des racistes ne doit pas faire baisser la garde aux démocrates authentiques car les errements de Macron(la loi immigration, par exemple)et les complicités diverses et variées de politiciens sans boussole éthique, sont toujours une menace pour la France.
Maintenant, il faut transformer cette victoire politique, sans majorité absolue pour la Gauche.
Cette dernière doit rester soudée et fidèle à son programme de gouvernement.
Jean Luc Mélenchon a raison en précisant qu’il fallait appliquer le programme, tout le programme et rien que le programme.
Mais, il va falloir trouver des voies et moyens ,au sein du Parlement, pour y arriver.
Le difficile sera le chemin, mais si le NFP n’y arrive pas ce sera le blocage.
Il est la coalition la plus forte ,si elle reste unie et solidaire.
Un premier ministre consensuel devrait être choisi et proposé au président Macron qui devrait se rendre aux USA mardi, pour un sommet de l’OTAN.
La journée du lundi sera longue, avec la démission annoncée du premier ministre ,Attal et les réactions attendues de Macron.
Il avait ouvert la boite de Pandore, en choisissant de dissoudre l’Assemblée nationale.
Sa marge de manœuvre est étroite, même si la Constitution l’oblige à proposer Matignon à la coalition qui compte le plus grand nombre de députés.
L’homme est cependant, imprévisible.
Il n’en reste pas moins qu’il a subi une défaite personnelle qui va laisser des traces.
Ce qu’il va décider va lui permettre ou pas de faire bonne figure ,pour mieux se « recentrer « sur ses prérogatives présidentielles.
Le vrai pouvoir va migrer ,si on ose dire ,de l’Elysée à Matignon.
Une nouvelle dissolution n’est plus possible, avant un an.