François Fillion et son épouse

L’ancien premier ministre français et candidat malheureux à l’élection présidentielle a été condamné, ce jour, à 5 ans de prison dont 2 fermes pour « détournements de fonds publics ».

Sa femme Pénélope Fillon (qui avait bénéficié de ces emplois fictifs) a été condamnée à 3 ans de prison avec sursis. Les deux membres du couple sont aussi condamnés à payer une amende de 375000 euros chacun.

Ils devront aussi, solidairement avec leur co-prévenu, Marc Joulaud (ancien suppléant de Fillon, condamné à 3 ans avec sursis et 20 000 euros d’amende) rembourser la somme d’un million d’euros à l’Assemblée nationale,

La demande de réouverture des débats par les avocats de Fillon qui ont mis en exergue le fait que des pressions auraient été exercées sur les juges du   parquet national financier, a été rejetée.

Il est vrai que c’est l’ancienne procureur Mme Eliane Houlette qui a déclaré, lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire, qu’elle avait subi des « pressions ».

Elle a ensuite précisé sa pensée pour affirmer que cela n’avait pas impacté son travail. Mais elle a bien semé le doute et donner du grain à moudre aux opposants du parquet national financier.

Ce qui a obligé le président Macron à saisir le conseil supérieur de la magistrature pour avis. La lourde condamnation de Fillon qui risque d’aller en prison, va rouvrir le débat et, ce d’autant que ses avocats ont annoncé qu’ils vont faire appel du jugement.

Faut-il rappeler que sans cette « affaire » Fillon aurait certainement gagné l’élection présidentielle. Sa culpabilité doit donc être établie de manière objective et que toute pression éventuelle qui aurait été exercée soit identifiée pour que ses auteurs soient sanctionnés.

Pour le moment il n’y a que des rumeurs et aucune preuve solide. Mais le débat est loin d’être clos.