le chef du front séparatiste du polisario, abrité et financé par l’Algérie

La première comparution du chef des milices séparatistes du polisario a commencé aujourd’hui en Espagne. Le dénommé Brahim Ghali, admis dans un hôpital espagnol sous une fausse identité est poursuivi pour de graves crimes de génocide, torture et terrorisme. Il a comparu, mardi par vidéoconférence, devant Santiago Pedraz, juge de l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole, ont annoncé des sources judiciaires.

Le chef du polisario va devoir faire face à deux plaintes majeures retenues contre lui par la justice espagnole. Selon nos sources, il s’agit d’une plainte pour « tortures », déposée par Fadel Breica, qui l’accuse d’être le responsable de son enlèvement durant la période allant du 18 juin 2019 au 10 novembre de la même année alors que la deuxième porte sur des crimes de « génocide », « assassinat », « terrorisme », « crimes contre l’humanité » et « enlèvement », entre autres, et qui est introduite par l’Association sahraouie basée en Espagne pour la défense des droits de l’Homme (ASADEDH).

À rappeler que ce repris de justice figure parmi les vingt-huit membres du groupe séparatiste et hauts responsables du gouvernement algérien qui ont été dénoncés par l’ASADEDH et d’autres victimes, en août 2012. Plusieurs victimes du tortionnaire avaient, en effet, déposé des plaintes à son encontre et réclament aujourd’hui son arrestation et son jugement.

Dans une première sortie médiatique, Fadel Breica a affirmé que «la comparution aujourd’hui devant la justice de ce criminel de guerre qui a torturé et assassiné des centaines de personnes est une victoire pour ses victimes qui réclament que justice soit rendue».  Le fait que le dénommé Brahim Ghali, responsable de graves crimes pendant 50 ans, soit sur le banc des accusés constitue un pas en avant vers le rétablissement de la justice», a-t-il assuré en précisant que cette comparution n’est que le début d’un procès qui atteindra également les autres dirigeants de la bande séparatiste du polisario.

Victime de menaces de mort proférées par des milices du polisario, le politologue espagnol Pedro Ignacio Altamirano, et qui a également déposé une plainte contre le dénommé Brahim Ghali, affirme que cette comparution n’est que le début pour « rendre justice aux victimes d’un groupe terroriste impliqué dans des actes de génocide et de torture ».

Cette affaire doit ouvrir la voie au jugement des autres criminels de la direction du polisario qui sont les responsables des crimes commis contre les dissidents, mais aussi contre la population installée dans les camps de Tindouf dans des conditions infrahumaines, a fait observer M. Altamirano dans une déclaration à la presse.