Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a qualifié d’ « infondées » les accusations contre le Maroc dans le dossier d’espionnage à l’aide du logiciel « Pegasus ».

Le ministre espagnol de l’Intérieur a demandé de ne pas « faire des spéculations inappropriées et infondées », en accusant facilement le Maroc d’avoir espionné plusieurs membres du gouvernement et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, à l’aide du logiciel espion Pegasus.

« Les relations avec le Maroc sont d’une loyauté, d’une fiabilité et d’une fraternité très importantes », a souligné le ministre dans une déclaration aux médias lundi 6 juin, après avoir participé à l’inauguration de la réunion d’Améripol (l’Europol américain), à Saint-Jacques-de-Compostelle.

« (Nos) relations avec le Maroc sont stratégiques », a indiqué le ministre, notant qu’elles « se sont maintenues, se maintiennent et se maintiendront ».

Pour rappel, les téléphones portables du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez et de sa ministre de la Défense Margarita Robles ont fait l’objet d’écoutes « illégales » et « externes » au moyen du logiciel israélien Pegasus, avait annoncé début mai le gouvernement espagnol, cité par AFP.

« Nous avons la certitude absolue qu’il s’agit d’une attaque externe (…) parce qu’en Espagne, dans une démocratie comme la nôtre, toutes les interventions sont effectuées par des organismes officiels et avec une autorisation judiciaire», avait affirmé le ministre de la Présidence, Félix Bolaños, qui a parlé de faits «d’énorme gravité » qui s’étaient produits en 2021. 

« Quand nous parlons d’intrusion externe, ce que nous voulons dire est qu’elle n’est pas le fait d’organismes d’Etat et qu’elle n’a pas été autorisée par la justice », avait expliqué le ministre.