Mahamat Said Abdel Kani a plaidé non coupable de toutes les accusations lundi devant la Cour pénale internationale (CPI) alors que son procès tant attendu débutait à La Haye.
L’ancien commandant rebelle de haut rang est accusé d’avoir perpétré ou ordonné des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre en République centrafricaine (RCA) en 2013.
« Je plaide non coupable de toutes les situations, de toutes les accusations», a-t-il déclaré au tribunal.
La CPI le poursuit pour sept chefs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis entre avril et août 2013 à Bangui contre des détenus accusés de soutenir l’ancien président François Bozizé.
Selon les Nations Unies, avant que les crimes ne soient commis, la milice Séléka a avancé vers la capitale, attaquant des postes de police, occupant des bases militaires, capturant des villes et des capitales régionales et ciblant des partisans présumés du président François Bozizé.
Ils se sont emparés de Bangui en mars 2013 et, avec des effectifs allant jusqu’à 20 000 hommes, ont pillé des maisons tout en recherchant des sympathisants de Bozizé, ont abattu ceux qui fuyaient dans le dos ou en ont tué d’autres chez eux.
Le Procureur de la CPI a aligné un total de 43 témoins dans le procès.
L’équipe de défense de Saïd conteste cependant la fiabilité des preuves contre lui.