Le Président turc Erdogan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré à la chancelière allemande Angela Merkel vouloir ouvrir une « nouvelle page » avec l’Union européenne.

Au cours d’une vidéoconférence avec la chancelière allemande Merkel, « le président Erdogan a déclaré que la Turquie veut ouvrir une nouvelle page dans ses relations avec l’UE, et a remercié la chancelière pour ses contributions constructives et ses efforts en faveur des relations Turquie-UE », selon un communiqué de la présidence turque, relayé par les médias.

« Il y a une nouvelle fenêtre d’opportunité » pour renforcer les relations Turquie-UE, mais certains pays essaient de « créer une crise » pour perturber cet « agenda positif », affirme la présidence turque, sans citer le nom des pays en question.

Ankara sanctionnée par Bruxelles

Les dirigeants européens, réunis en sommet la semaine dernière à Bruxelles, ont décidé d’imposer des sanctions ciblées contre Ankara pour ses « actions unilatérales et ses provocations » en Méditerranée orientale, riches en ressources gazières. Dans cette zone, la Turquie conteste le tracé des frontières maritimes en menant des travaux d’exploration.

Les relations sont particulièrement difficiles depuis des mois avec la Grèce et Chypre, aux premières loges de la campagne turque, mais également avec la France, qui les soutient. Affirmant que le rôle de la Turquie est « constructif », Erdogan a accusé la Grèce de refuser de négocier.

Il a aussi appelé à une révision de l’accord conclu en 2016 entre l’UE et la Turquie sur les migrants, révision qui serait la « clé d’un agenda positif avec l’Europe ». Cet accord avait été conclu à la suite de la crise migratoire que l’Europe avait connue en 2015, avec l’arrivée de plus d’un million de personnes.

La Turquie acceptait alors le renvoi vers son territoire de tous les nouveaux migrants arrivant aux îles grecques, y compris les demandeurs d’asile comme les Syriens fuyant la guerre. Ceci en contrepartie du versement d’une aide de six milliards d’euros destinés à améliorer les conditions de vie des quelque 3,6 millions de réfugiés qu’elle accueille. Depuis lors, Ankara a été régulièrement accusé d’exercer contre l’Europe un chantage aux migrants.