Pour ce qu’on en sait du face à face entre le président Trump et le chef de l’Etat russe Poutine sérénité et assaut d’amabilité ont prévalu pendant leur première rencontre aujourd’hui à Hambourg. Les sujets qui fâchent comme les interférences russes dans les élections américaines ont été abordées et évacuées. Trump acceptant les dénégations de Poutine.
Déjà hier en visite en Pologne, le président américain avait affirmé que « cela pouvait être les russes mais aussi d’autres pays ». Alors qu’il avait récemment fini par se rallier à la position défendue par la totalité des agences de renseignement américains selon laquelle la Russie est bien la puissance coupable d’interférence dans les élections de 2016 pour faire échouer Hillary Clinton.
Comme souvent selon les interlocuteurs en face Trump change d’avis. Il est donc revenu à une attitude conciliante avec la Russie contrairement à celle qu’il avait ces derniers jours. Un cessez-le-feu en Syrie a même été négocié entre les deux partenaires.
La rencontre de Hambourg n’a pas encore livré tous ses secrets. Le secrétaire d’Etat Tillerson qui y a assisté-et qui est très bien introduit en Russie-l’a jugée positive et constructive. Reste à voir comment la classe politique américaine va l’apprécier et aussi quelle sera l’interprétation du procureur spécial qui enquête sur Trump.
Ce dernier a des positions tellement contradictoires qu’elles suscitent logiquement des interrogations. Les relations entre Trump et le Russie vont continuer d’intriguer au moins jusqu’à la fin de l’enquête en cours. À moins que la presse, ennemi numéro un de Trump ne fasse des révélations qui seraient décisives. Pour le moment le jeu de cache-cache se poursuit.