Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’adressera dimanche à la Ligue arabe au Caire, a annoncé hier jeudi l’organisation. Une visite qui fait suite à un sommet entre dirigeants russe, turc et iranien à Téhéran.
Dans la capitale égyptienne, Sergueï Lavrov rencontrera Ahmed Aboul Gheit, Secrétaire général de la Ligue arabe, ainsi que les représentants des 22 Etats membres.
Lors du sommet de mardi à Téhéran, le président russe Vladimir Poutine et ses homologues turc, Recep Tayyip Erdogan, et iranien, Ebrahim Raïssi, avaient notamment évoqué le conflit en Syrie – dont le retour à la Ligue arabe divise ses membres – et la guerre en Ukraine, qui fait planer le spectre de la faim sur plusieurs pays arabes.
L’arrivée de Lavrov au Caire intervient par ailleurs plus d’une semaine après la première tournée du président américain Joe Biden au Moyen-Orient, où il s’est rendu en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Arabie saoudite pour participer à un sommet réunissant les six membres du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Oman, Koweït, Bahreïn), ainsi que l’Egypte, la Jordanie et l’Irak.
Plusieurs pays arabes sunnites partagent une animosité envers l’Iran chiite, ennemi numéro un de Washington dans la région.
Jeudi, lors de son déplacement en Israël, Joe Biden a signé avec le Premier ministre israélien Yaïr Lapid un pacte de sécurité engageant les Etats-Unis à ne jamais permettre à l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire. Et samedi, à Jeddah, Biden a affirmé devant plusieurs dirigeants arabes que Washington ne laisserait pas « un vide que pourraient remplir la Chine, la Russie ou l’Iran ». Téhéran a aussitôt accusé Washington d’attiser les tensions régionales.