La zone du port de la capitale libanaise a été secouée ce jour par deux explosions massives qui ont tué au moins 73 personnes (bilan officiel au moment où ces lignes sont écrites) et blessés 3000 personnes.

C’est un dépôt de matières explosives qui a sauté et a occasionné une déflagration mesurée  comme un séisme de magnitude 3,3 par l’institut « US GELOGICAL SURVEY ».

La zone concernée ressemble à un lieu de guerre ravagé par les flammes et les souffles puissants des explosions. Voitures et bâtiments alentours ont subi des dégâts. Le gouvernement libanais a décrété un jour de deuil national et s’est réuni pour évaluer la situation.

Les sapeurs-pompiers ont combattu les incendies et continuaient de le faire. La France a décidé d’envoyer des secours et Israël et l’Iran ont proposé leur aide. Israël n’a pas de relations diplomatiques avec le Liban.

Cette tragédie survient à un moment où le pays du cèdre traverse une crise économique catastrophique et la pandémie du covid 19.

La situation économique  est abominable, doublée d’une crise politique avec la démission du ministre des Affaires étrangères, notamment.

Et des manifestations de grande ampleur pour exiger la réforme du système politique figé dans un partage du pouvoir confessionnel synonyme de blocage et de paralysie démocratique.

La classe politique est fortement contestée mais s’accroche à ses privilèges. Les jeunes sont vent debout contre cette situation verrouillée qui empêche une émancipation économique véritable et une liberté politique authentique.

Les explosions du jour s’ajoutent à celles  tout aussi retentissantes et moins sanglantes cependant, qui ont secoué le pays depuis des mois. La balle est dans le camp des libanais qui ont les moyens d’exiger et d’obtenir un changement impératif  pour « débloquer » leur pays.