La récente décision controversée du président américain, Donald Trump, de reconnaitre Jérusalem comme capitale d’Israël vient de causer un changement majeur dans le traitement du conflit palestino-israélien, notamment de la part des pays arabes.
En effet, une réunion de plusieurs ministres d’affaires étrangères des pays arabes, tenue samedi dernier à Amman en Jordanie, a été l’occasion pour revenir sur le meilleur moyen pour faire face à la décision américaine, reportée de quelques mois après la pression internationale.
Dans des déclarations à la presse en marge de cette réunion, le ministre jordanien des Affaires étrangères a affirmé que « « la ligue arabe va chercher à obtenir la reconnaissance internationale d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale, en réponse à la décision unilatérale américaine de déclarer Jérusalem capitale d’Israël ». Tenant une conférence de presse conjointement avec le secrétaire général de la ligue, le responsable jordanien a ajouté que « l’un des objectifs est de réaffirmer l’invalidité de la décision (américaine) de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et le fait qu’elle n’a aucune conséquence juridique.
Rencontrant la délégation ministérielle composée, en plus du secrétaire général de la ligue arabe, Ahmed Abou Gheit, des ministres des Affaires étrangères égyptien, saoudien, palestinien, marocain et émirati, le roi Abdallah II de Jordanie a rappelé la nécessité de trouver une solution à la question de Jérusalem dans le cadre « d’un accord de paix juste et durable entre les Palestiniens et les Israéliens ». Liée, avec l’Egypte, par un accord de paix avec l’Etat hébreu, la Jordanie avait dénoncé comme « une violation du droit international » la décision de Donald Trump le 6 décembre de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.
Pour rappel, Israël occupe Jérusalem-Est et la Cisjordanie depuis la guerre de 1967. Il a ensuite annexé Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville. Cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. L’Etat hébreu considère l’ensemble de Jérusalem comme sa capitale tandis que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.