Répression et loi du Talion ont une efficacité, pour le moins, douteuse.

Et Israël s’en rend compte, avec cette nouvelle crise  qui a éclaté à la suite des exactions commises contre les palestiniens sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem.

Ce troisième lieu saint de l’Islam ne peut être « judaïsé» et/ou fermé aux fidèles musulmans, qui ont le droit et la liberté d’y faire leurs dévotions.

Et, encore davantage, si on peut dire, en période d’observation du jeûne.

Dans ce contexte, c’est bien le gouvernement israélien qui est pris en faute pour n’avoir pas su prendre toutes les mesures de sécurité pour éviter et/ou contenir les fidèles juifs ultras, qui ont multiplié les provocations et ont fini par allumer la mèche de la violence inter-communautaire.

Comme en 2000 et en 2014, le conflit a pris des proportions inquiétantes ; le Hamas et le Jihad islamique répliquant aux actes de violence répressive des israéliens par des tirs de roquette qui, malgré la défense anti-missile du « Dôme de fer », atteignent des cibles à Tel Aviv et dans d’autres localités.

Les vols vers l’aéroport Ben Gourion sont déroutés et des victimes civiles comptabilisées.

Côté palestinien, des immeubles sont soufflés par les bombes et des dizaines de personnes tuées.

A l’heure actuelle, malgré les interventions diplomatiques de l’ONU, des USA, des Européens et de de nombreux Etats du monde, la désescalade n’est pas encore au rendez-vous.

L’Administration Biden essaie de jouer les sapeurs-pompiers et a pris langue avec les Palestiniens.

Ces derniers vont l’écouter car, le successeur de Trump a déjà posé des actes forts en faveur des Palestiniens, en débloquant de l’aide en faveur de l’URNWA, (Agence onusienne en charge des réfugiés palestiniens) et des fonds pour le peuple palestinien.

Cette nouvelle démarche, ponctuée par la réaffirmation de la politique américaine pour l’existence de deux Etats, (israélien et palestinien), réconforte les modérés  du camp de Mahmoud Abbas. Et ouvre des perspectives pour un retour diplomatique de Washington dans la région, où l’unilatéralisme de Trump -qui a encouragé Netanyahou dans ses options extrémistes- a fait beaucoup de dégâts.

C’est l’une des explications de ce regain de violence qui prend une grande ampleur car les habitants de Gaza, aussi, comme ceux de Jerusalem-Est, n’en peuvent plus de vivre dans des « prisons à ciel ouvert ».

Cette situation est intenable et va continuer de créer des explosions sociales et politiques  de plus en plus violentes.

Les stratèges israéliens le savent et sont conscients que seule une solution qui rétablit le droit des Palestiniens à vivre dans leur propre Etat serait viable et favoriserait une paix globale et durable dans la région.

La seule normalisation avec les Etats arabes -qui est un pas positif- ne suffira pas.

Liberté, auto-détermination et respect de tous les Droits de l’homme, sont des conditions sine qua none pour éteindre définitivement le brasier de la violence politique.

Si Yair Lapid arrivait à former un gouvernement et, à tourner ainsi la page Netanyahou, l’espoir serait permis.

Mais, pour l’heure c’est encore Netanyahou qui est Premier ministre et qui joue sa peau dans la fuite en avant répressive.

L’horizon politique est encore flou.