Cette fois les carottes semblent cuites pour Benjamin Netanyahou qui va âtre écarté du poste de premier ministre.
En effet son rival de la formation « Bleu-Blanc », Benny Gantz sera chargé ce lundi, par le président Reuven Rivlin, de former un nouveau gouvernement.
Parce que l’ancien chef d’Etat – major de Tshalal a pu obtenir les « recommandations » de 61 députés (la majorité donc) à la suite du ralliement de Avigdor Lieberman et du soutien des 15 députés arabes élus à la Khnesset.
Ces députés arabes-israéliens ont choisi d’apporter un soutien à Gantz « sans participer au gouvernement. Du coup, Netanyahou est éjecté et le président israélien est dans l’obligation de confier à Gantz la tâche de former la nouvelle équipe gouvernementale. Il a tenté de mettre d’accord les deux rivaux pour qu’ils acceptent de mettre sur pied un gouvernement d’union nationale.
Netanyahou exige d’être le premier à le diriger alors que Gantz proposerait à Netanyahou un poste ministériel. La journée s’est donc mal terminée pour le chef du Likoud dont le procès pour corruption qui devait se tenir mardi, est reporté à cause de l’épidémie de coronavirus.
Si la dynamique politique enclenchée, avec le choix de Gantz, se poursuit la carrière de Netanyahou va connaître une fin brutale, avec une éventuelle condamnation judiciaire. Comme Ehud Olmert ! Ce serait une bonne nouvelle pour le processus de paix au Proche Orient parce que Netanyahou, avec le soutien aveugle de Trump, n’en fait qu’à sa tête et engage Israël sur une pente dangereuse de confrontation perpétuelle.
Il faut souhaiter que Gantz puisse, cette fois, trouver le bon compromis avec Lieberman pour l’attribution des postes ministériels et que les députés arabes-israéliens continuent de le soutenir de manière intelligente et réaliste.
A l’évidence « le tout sauf Netanyahou » a joué et il le fallait car le patron du Likoud est devenu un obstacle à toute initiative de paix sérieuse.
Il a bien cherché ce qui lui arrive.