« Comment la Chine vend les « organes halal » de ses prisonniers Ouïghours aux riches ». Le titre nous vient du magazine Vice. Selon l’auteur de l’article, les minorités musulmanes chinoises, enfermées dans des camps d’internement, serviraient de banque à organes.

« Depuis 2016, le gouvernement chinois a lancé une vaste campagne de bilan médical dans la province du Xinjiang. Des tests uniquement obligatoires pour ses habitants Ouïghours âgés de 12 à 65 ans », lit-on sur l’article. « Dans la batterie de tests proposés, du sang est prélevé mais aussi des examens échographiques sont parfois réalisés. Ces derniers permettent de visualiser la taille, la forme et la structure interne d’un organe. Des bilans médicaux douteux que la Chine n’a jamais cherché à justifier » précise le journaliste du magazine.

 

Selon l’article, « les prélèvements d’organes ne sont pas nouveaux en Chine. Durant de nombreuses années, le pays a prélevé sur des condamnés à mort avant d’annoncer à la communauté internationale en 2015 la fin de cette pratique ».

 

Les Falun Gong sont aussi victimes de prélèvements d’organes et incarcérés dans des camps. Ce mouvement sectaire fondé sur la pratique de la relaxation, poursuivi et réprimé par le gouvernement chinois est considéré comme une menace au parti communiste chinois. L’ancien ministre chinois de la santé, Bai Shuzhong, a d’ailleurs abordé, lors d’appels téléphoniques, l’existence de prélèvements d’organes de Falun Gong, rapporte le magazine dans son reportage.

 

Le China Tribunal a recueilli plusieurs témoignages comme celle Gulbahar Jelilova, une jeune femme kazakh, réchappée d’un camp d’internement. Elle a détenue pendant un an et trois mois. Emprisonnées avec des femmes Ouïghours elle à très vite entendu parler des prélèvements organes et constater la disparition de prisonnières.

Le media rapporte également que le 12 juin dernier, les sénateurs belges ont demandé l’ouverture d’une enquête des Nations Unies sur le trafic et la transplantation d’organes en Chine. « Une demande qui n’est pas nouvelle. En 2019, Hamid Sabi, avocat membre du China Tribunal, avait demandé au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme d’enquêter sur le sujet. Cette année, en France, le député européen Raphaël Glucksmann a travaillé pendant plusieurs mois sur les conditions de détention des Ouïghours en Chine. Il souhaite mettre en place une commission d’enquête internationale ainsi que des sanctions contre le gouvernement chinois », toujours selon le même média.