Le président Trump est en très mauvaise posture à une semaine du scrutin du 3 novembre. Tous les sondages le placent derrière son challenger démocrate, aussi bien sur le plan national qu’au niveau des Etats clés où va se décider la bataille électorale.

Sa contamination à la covid qui l’a éloigné quelque temps des « chemins de campagne » lui a certainement causé un tort immense.

D’abord parce qu’elle a mis en exergue l’échec de sa gestion de la pandémie, mais, ensuite  elle a aussi fendu l’armure du « macho » qu’il prétendait être. 

Contaminé et hospitalisé, Trump est devenu une victime de la covid 19 comme les près de 9 millions d’américains infectés.

Il a certes bénéficié d’un traitement de choc qui l’a rétabli assez rapidement ,mais là aussi cela lui a fait perdre des voix car il a été ainsi démontré que tous les citoyens n’étaient pas traités de manière égale face à la covid 19.

Toujours ,en ce qui concerne les aspects négatifs politiques de la pandémie pour Trump, la deuxième vague qui frappe son pays  en fait le sujet numéro un de la campagne électorale.

Ses adversaires s’en donnent à cœur joie pour fustiger sa négligence,  son incompétence et son manque de « plan de lutte » pour déplorer le nombre de morts choquant comptés aux USA :plus de 225 000 au moment où ces lignes sont écrites.

La fin de campagne est ainsi devenue un « référendum sur le management de la crise sanitaire du covid » par Trump.

Et cela ne sent pas bon pour le président qui continue d’essayer de nier l’évidence d’une pandémie dévastatrice et qui continue de tuer.

Aujourd’hui c’est l’ancien président Obama qui s’est payé son successeur en Floride en dénonçant son manque de compétence et de volonté de prendre au sérieux le travail de président de la république.

Obama a visé juste et peut savourer l’effet de ses propos sur Trump qui a tweeté pendant qu’il parlait et a révélé ainsi qu’il l’écoutait en direct.

Biden lui s’est rendu en Georgie où il s’est fait l’avocat de l’unité nationale ,en ciblant le comportement de Trump qui divise le pays et n’est intéressé que par lui-même.

L’égoïsme de Trump est un autre angle d’attaque des démocrates et le fait que la Georgie, état “républicain” soit ciblé, en dit long sur les difficultés du locataire de la Maison Blanche.

Il y a des chances que Biden gagne en Georgie, tout comme ce serait le cas au Texas.Mais rien n’est définitivement joué dans ces Etats républicains, même si au Texas c’est le vote latino qui pourrait faire basculer l’élection.

Conscient de son retard, Trump met les bouchées doubles dans les Etats clés.

Hier ,il a tenu trois meetings en Pennsylvanie .Aujourd’hui ,il se rend dans le Michigan, au Nebraska,au Wisconsin et dans le nevada. Sa femme la First Lady Mélania Trump est en Pensylvannie pour prêter main forte.

C’est sa première apparition après sa contamination au covid ,en même temps que son président de mari.

L’heure est grave pour les Trump et il faut donc jeter toutes les forces dans la bataille.

Mais plus de 65 millions d’américains ont déjà voté ,par anticipation,soit par courrier postal, soit en personne dans beaucoup d’Etats où c’est possible de le faire.

Et cela continue !

Les informations glanées par les médias sur ces votes par anticipation sont très favorables à Biden. Et Trump le sait. Cela explique sa nervosité et ses attaques désordonnées et peu efficaces. En l’état actuel de la campagne, seul un miracle pourrait sauver Trump de la défaite.

Tous les sondages ,de tous les instituts ne peuvent se tromper. Les sondages sur les votes par anticipation sont fondés sur du« réel ». Évidemment un « miracle » est toujours possible. Mais le certain est que Trump est en position d’extrême faiblesse.

Pour le moment ! Encore une semaine  et les urnes rendront leur verdict.