Le 5 novembre ,les citoyens américains vont choisir entre l’ex-président Donald Trump et l’actuel vice-présidente, Kamala Harris.

Cette dernière a été plébiscitée par la convention nationale du parti démocrate, hier soir ,qui a validé, officiellement sa candidature à l’élection présidentielle.

Kamala Harris reprend le flambeau des mains du président Joe Biden qui, confronté à des problèmes récurrents de défaillance physique, avait fini par jeter l’éponge.

Depuis, il y a un mois(21 juillet) Kamala Harris s’est imposée et a été adoubée par les leaders du parti de l’âne, à l’unanimité et qui lui ont témoigné ,durant ces 4 jours de convention, tenue à Chicago, confiance et engagement pour vaincre Trump.

La convention qui vient de s’achever restera un modèle du genre, par son organisation, la ferveur militante qu’elle a suscitée ,la présence des leaders politiques démocrates ,des célébrités, des artistes et de simples citoyens(handicapés de guerre, parents de victimes de tueries perpétrées avec des armes automatiques) qui ont été célébrés ,ovationnés.

Une occasion pour fustiger les déclarations irrespectueuses de Trump contre les « vétérans perdants, prisonniers comme feu John McCain » et sa dernière bourde qui a consisté à affirmer que la « médaille présidentielle décernée aux civils était plus valorisante que les médailles obtenues sur les champs de bataille ».

Les Démocrates ont chorégraphié un spectacle grandiose ,marqué du sceau de l’émotion ,de l’engagement politique, du patriotisme et de la compassion.

Pour mettre en exergue leur différence fondamentale avec Trump « l’ami des milliardaires » qui leur avait octroyé des baisses d’impôts exorbitantes.

Ce fut aussi un grand moment de célébration de la parole galvanisante ,comme le couple Barack et Michelle Obama en a fait la démonstration, dans une salle survoltée.

Le « Do something » (agis)de Mme Obama restera dans les mémoires ,comme le « we are not going back »(nous ne retournerons pas en arrière) de Kamala Harris ,repris en chœur par des militants heureux et déterminés.

Les coups ont visé une seule cible, Trump, même si son colistier J D Vance en a reçu quelques uns ,par ricochet.

Le clou de la manifestation ,après les prestations remarquables des Obama ,des Clinton, des Biden, des gouverneurs des Etats clés comme le Michigan ,la Pennsylvanie ,de l’Arizona ,de Caroline du Nord etc. de la diva des médias Oprah Winfrey,de sénateurs et représentants, membres du Congres ,a été le discours de la candidate ,Kamala Harris.

Elle a parlé de sa mère ,une étudiante indienne venue poursuivre ses études aux USA, de son enfance passée dans différents Etats où ses parents ont travaillé ,de la séparation de ces derniers et de l’éducation que leur mère(sa sœur et elle) leur a donnée.

De sa scolarité et de son choix de devenir procureur, »avocat du peuple » qui sera son seul client.

Des banques qu’elle a fait plier, en 2012, pour obtenir 20 milliards de dédommagements en faveur des clients lésés.

Ce fut un triomphe pour le Procureur Kamala Harris.

Qui peut revendiquer d’être du côté du peuple contrairement à Trump un milliardaire ,ami des milliardaires.

Et, pourtant ,depuis son entrée en campagne Harris réussit à lever beaucoup plus de fonds que Trump.

Aujourd’hui(vendredi) Wall Street affiche le vert pour le Dow Jones et le Nasdaq qui ont donc réagi positivement à l’officialisation de la candidature de Kamala Harris.

Première femme vice-présidente des USA ,elle a des chances réelles de conquérir la Maison Blanche.

Mais, si elle a le vent en poupe, rien n’est encore joué.

Il reste plus de deux mois de campagne électorale violente(Trump fera feu de tout bois verbal ,d’attaques racistes et de fake news) pour déstabiliser sa rivale.

Il ne peut oublier que Harris est un procureur redoutable ,lui qui a été condamné 34 fois ,sur 34 chefs d’accusation.

Les démocrates sont en tête et Harris devance Trump dans la quasi-totalité des Etats où l’élection va se jouer. Même si, les écarts sont proches des « marges d’erreur «  prises en compte par les sondeurs.

Il y a aussi un facteur irrationnel ,à savoir le sentiment raciste qui ne peut être « calculé » mais qui n’en reste pas moins une réalité aux USA.

Les militants de Trump sont majoritairement insensibles à ses déclarations mensongères, racistes et même saugrenues.

Kamala Harris qui a choisi Tim Walz, gouverneur du Minnesota comme colistier, a des atouts solides pour gagner si elle continue sur sa lancée et persévère dans ses efforts pour faire basculer les électeurs indépendants et rallier les républicains qui ont tourné le dos à Trump.

Le premier débat télévisé qu’elle va avoir avec Trump le 10 septembre pourrait être décisif, si elle réussit à faire disjoncter son adversaire.

Ce dernier est rompu aux joutes télévisuelles et ne recule devant rien.

Il semble, cependant que le grand âge(Trump est le candidat le plus âgé de toute l’histoire américaine, à briguer un mandat) est entrain de le rattraper.

Tous ses conseillers lui demandent d’abandonner les attaques ad hominem et de se focaliser sur les questions économiques et concernant l’immigration et il refuse de les écouter.

Va-t-il enfin leur prêter une oreille attentive ? Wait and see !