Les démocrates ont investi officiellement leur candidat à la présidentielle américaine du 3 novembre :Joe Biden, ex-vice -président du président Obama et ex-sénateur du Delaware. Dans son discours d’acceptation ,Biden a mis en exergue »la décence ,la compassion et ,la science « pour se démarquer de son rival républicain, Donald Trump, champion des fake news, des attaques ad hominem et partisan de la division et des positions extrémistes. Il a accusé Trump d’avoir plongé le pays dans les ténèbres et s’est engagé à l’en sortir.
En faisant confiance aux hommes de science pour combattre la covid 19 et en élaborant rapidement un plan national de lutte contre la pandémie. Biden s’est engagé à être le président de tous les américains, ceux qui ont voté pour et ceux qui ont voté contre lui. Le candidat démocrate a donc revêtu le manteau de l’unité nationale que tous les intervenants à la convention virtuelle lui ont taillé, sur mesure, pendant trois jours et qu’il a su arborer, magnifiquement ,le quatrième et dernier jour.
Le train de la reconquête de la Maison Blanche est en marche. Il est sur de bons rails et tous les signaux sont au vert :Trump est au plus bas dans les sondages, le chômage toujours au plus haut, les victimes du covid 19 de plus en plus nombreux, le nombre de personnes contaminées dépassant celui de tous les pays du monde ,assurant aux USA une première place lamentable pour un pays aussi riche ayant tous les moyens pour combattre efficacement la maladie.
Mais qui pêche par manque de leadership !
La mal gouvernance du covid 19 pourrait peser de manière décisive sur le scrutin du 3 novembre car Trump a multiplié les gaffes :déclarations fausses ,refus de faire confiance à sa propre task force médicale, promotion de médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée, persistance dans l’erreur et dans la négation de l’évidence :la pandémie continue de faire des ravages aux USA, non de baisser. Les explosions de contaminations, notamment dans les universités et écoles qui commencent à ouvrir mettent à nu l’échec de la gestion Trump dans cette affaire.
Ensuite il y l’économie qui est en chute libre en raison aussi de la covid 19 qui a mis à l’arrêt des secteurs entiers de l’économie comme les transports aériens, le tourisme, les industries sportives et d’”entertainment” etc.
Le choc est rude et se traduit en dizaines de millions de chômeurs, de locataires expulsés, de personnes prenant d’assaut les « banques alimentaires » comme au temps de crises économiques de sinistre mémoire.
Dans ce contexte, vaincre Trump devrait être chose facile. Mais ce ne sera pas le cas car l’homme ne recule devant rien et va jouer sur les peurs et sur le racisme. Il va jouer aussi sur les spécificités du système électoral américain qui privilégie le collège électoral et non le vote populaire.
C’est ainsi qu’en 2016,Hillary Clinton avait remporté le vote populaire avec près de 3 millions de voix de plus que Trump et avait quand même perdu. Biden est averti et doit se battre pied à pied dans les Etats « clés » qui peuvent basculer d’un côté ou de l’autre.
Parmi ces Etats, il y a le Michigan, le Wisconsin ,l’Arizona, la Floride, l’Ohio, entre autres. Assurément Biden a une longueur d’avance sur son adversaire, mais tout peut encore arriver. Les débats entre les deux candidats pourraient être décisifs.
La semaine prochaine Trump et les républicains vont tenir leur convention et on verra bien quel sera le verdict des sondages pour mieux appréhender l’état des rapports de force entre républicains et démocrates.