Le parti de l’éléphant reprend le contrôle de la Chambre des représentants ,en battant son adversaire démocrate.
Mais sa victoire est loin du raz de marée espéré. Elle sera étriquée, car, au moment où ces lignes sont écrites les républicains atteignent les 218 députés qui consacrent la défaite des démocrates.
Toutefois ,ces derniers obtiennent déjà 210 élus et il reste 7 sièges à attribuer.
Cette nouvelle situation politique acte un Congrès divisé, avec une majorité sénatoriale démocrate et une autre républicaine à la Chambre des représentants.
Un dialogue constructif est indispensable pour faire voter les lois et permettre un fonctionnement normal du pays, notamment en ce qui concerne le budget de l’Etat.
Le président Joe Biden qui est resté 36 ans sénateur du Delaware, a une expérience rare de législateur ,qui devrait l’aider à réussir à faire passer une bonne partie de ses projets de loi, dans cette seconde et dernière partie de son mandat présidentiel en cours.
Cependant il devra compter avec une Chambre des représentants républicaine qui pourrait retarder son action politique, à défaut de pouvoir lui imposer son propre agenda.
Le tout dans un contexte de positionnement en vue des élections présidentielles de 2024.
Même si la défaite de nombre de candidats « trumpistes » annonce moins d’acrimonie au niveau du Congrès, en général.
Malgré l’annonce de la candidature de Donald Trump pour briguer un autre mandat présidentiel.
Ce dernier a des partisans parmi les législateurs républicains qui sont moins nombreux et en perte de vitesse.
Comme Trump lui-même qui a soutenu de nombreux candidats qui ont mordu la poussière.
Il faut aussi préciser que Trump a appelé à déboulonner Mitch Mc Connell, comme leader minoritaire des républicains au Sénat et a échoué.
Le temps où Trump terrorisait les élus républicains semble révolu.
Pourtant sa capacité de nuisance demeure grande et pour 2024,il ne serait pas prudent de négliger sa candidature.
Tout dépendra de la conjoncture économique et des actes que Biden pourrait poser pour se faire mieux apprécier du public.
Actuellement ,le taux d’approbation de l’action de Biden est en hausse, passant de 36% à 45%.IL y a du mieux, mais c’est très fragile.
Les élections de mi-mandat sont incontestablement une victoire pour son parti qui sauve sa majorité sénatoriale, même s’il perd le contrôle de la Chambre basse.
Les mois qui viennent vont être politiquement chauds, en plein hiver.