“Le 25 mai 2020, aux alentours de 20 h, l’intervention du Minneapolis Police Department est demandée à Powderhorn Park, sur la Chicago Avenue South, à dix minutes du centre-ville de Minneapolis (Minnesota). George Floyd est soupçonné d’avoir utilisé un faux billet de vingt dollars, selon la police dans une épicerie.
Le policier du “911” qui reçoit l’appel demande à trois reprises à propos de Floyd : What race? (Quelle race ?), Is he white, black, Native, Hispanic, Asian?(Est-il blanc, noir, Amérindien, Hispanique, Asiatique ?) Lorsqu’une équipe de quatre policiers, composé de Chauvin Dereck, Tau Thao, Thomas Lane et J. Alexander Kueng, arrive sur place, il était encore dans sa voiture.
Floyd est interpellé, menotté dans le dos et conduit sans résistance vers une voiture de police. Les agents de police le maintiennent au sol par un plaquage ventral. Chauvin Derek appuie son genou sur son cou pendant neuf minutes. Allongé sur le ventre et quasiment immobile, Floyd répète : “I can’t breathe” (Je ne peux pas respirer en français) et appelle au secours. Derek lui intime l’ordre de se calmer. Plusieurs témoins qui assistaient à la scène, la filment et demandent en vain aux forces de l’ordre d’arrêter.
Floyd devient immobile quelques minutes plus tard, mais Derek maintient son genou sur le cou de Floyd jusqu’à la venue des secours, soit pendant plusieursminutes. Les passants alertent sur son immobilité et demandent que son pouls soit pris. Ils sont tenus à distance par l’autre collègue de Derek,Tou Thao. Les policiers appellent une ambulance.
A l’intérieur de celle-ci, les ambulanciers contrôlent son pouls à plusieurs reprises, sans pouvoir le détecter, et tentent de le réanimer. George Floyd est finalement transféré à l’Hennepin County Medical Center, où il est déclaré mort”.
Voilà le récit poignant d’un assassinat barbare, perpétré, comme ceux qui l’ont précédé, par la police raciste des États-unis, qui se proclament paradoxalement, défenseurs des droits de l’homme ! N’eût été la présence de témoins oculaires et la vidéo amateur qui a immortalisé la plus abjecte des barbaries de ce 21 ème siècle, la police américaine allait balancer sa version bidon, tendant à disculper Derek Chauvin, ce fonctionnaire tueur.
Depuis la survenue de cette tragédie, la ville de Minneapolis dans l’État américain du Minnesota est traversée quotidiennement par des émeutes, réclamant un État de droit pour toutes les races qui habitent les États-unis d’ Amérique Ce qui se passe aux États-unis avec les hommes de couleur, est tout simplement indigne d’un pays qui crie sur tous les toits, qu’il est un pays de liberté et de droit.
C’est l’humanité toute entière qui devra se mobiliser pour combattre le racisme qui sévit aux États-unis, comme ce fut le cas, il y a quelques décennies, contre le système odieux qui sévissait en Afrique du Sud.
Il s’y ajoute que le pays des Cow boys est aujourd’hui dirigé par un populiste qui ajoute de l’huile au feu. Son Twitt après le vtriste événement de Minneapolis a été censuré par Facebook, à cause notamment de son contenu, jugé comme incitant à la violence.
Les émeutes, soulevées par le geste inhumain de Chauvin Derek, sont l’expression d’une amertume populaire de tous les hommes de couleur vivant dans un pays, qui refuse d’entrer dans l’ère de “la civilisation de l’universel”, comme le disait l’ancien président sénégalais Léopold Sedar Senghor.
Malheureusement, le drame de Minneapolis, n’est que la répétition de multiples actes odieux, que la Police Yankee fait subir chaque jour, aux hommes de couleur et les Noirs, en particulier.
Le combat des émeutiers de Minneapolis, n’est en fait, qu’un SOS, lancé à tous les hommes, épris de justice, d’égalité et de liberté, afin qu’ils éradiquent définitivement, de manière vigoureuse et urgente, toutes formes de racisme et de ségrégation, comme on en voit encore aux États-unis d’Amérique. Une barbarie inqualifiable qui s’abat à chaque instant, sur une communauté de citoyens américains.
Le geste criminel de Chauvin Derek rappelle, hélas, la pire époque de l’apartheid où un sinique sergent Joao Rodrigues avait sauvagement torturé le militant anti-apartheid, Ahmed Timol, jusqu’à le tuer, sans s’en rendre compte !
Il est vrai que les hommes de couleur américains ne sont pas exempts de tout reproche.
Le manque d’ambition qui caractérise certaines communautés américaines ne pourrait pas seulement s’expliquer par l’exclusion dont elles sont victimes. Le refuge illusoire de la drogue et la tentative d’enrichissement par le vol, ne sont pas les meilleurs moyens, pour garantir leur accession à des niveaux de vie plus respectables.
Il y a urgence de se mobiliser pour mettre à la tête de la première puissance mondiale, des hommes aptes à gérer une Amérique inclusive, égalitaire et respectueuse des libertés fondamentales de chaque citoyen.
Un tel combat devrait être gagné en novembre prochain !