Judge Ketanji Brown Jackson, with President Joe Biden,

Joe Biden a tenu promesse, en faisant élire la première femme noire à la Cour Suprême…

C’est historique ,après l’élection d’Obama à la Présidence et celle de Kamala Harris à la Vice-présidence.

Dans ces trois moments historiques, qui marqueront à jamais l’histoire des USA, Joe Biden ,Vice-président d’Obama et candidat à la présidentielle qui a choisi Kamala Harris comme colistière ,a joué un rôle important.

Il sera crédité pour cela, comme un homme  qui aura su dépasser ses propres « dérives verbales », pour embrasser la cause  de « l’égalité raciale ».

Même si, il agit en homme politique ,pour rallier la communauté noire au camp démocrate.

 

Quoiqu’il en soit, la magistrate Ketanji Brown Jackson était le bon choix, diplômée de Harvard, ayant fait une carrière exemplaire  en tant que juge fédérale, mais aussi dans le privé ,elle donnait peu de prise aux conservateurs républicains zélés qui l’ont ,tout de même attaquée ,du fait de « son manque de fermeté contre les pédophiles »,par exemple. Mais, en vain.

Les sénateurs démocrates ont fait bloc et voté,tous, pour elle.

Trois sénateurs républicains ont choisi aussi de voter pour elle ,en rompant les rangs avec les républicains.

C’est donc un triomphe pour Mme KBJ qui a savouré sa victoire à la Maison blanche, où elle a attendu l’issue du vote, aux côtés de Joe Biden.

Toutefois, cette élection ne modifie pas l’état des forces à la Cour suprême, largement dominée par les juges pro-républicains qui sont au nombre de ( 6 sur 9,au total).

Du reste ,les démocrates cherchent à augmenter de 4 sièges le nombre de juges à la Cour suprême-qui passerait ainsi à 13- pour corriger l’équilibre.

La réalisation de ce projet dans un futur proche, semble très peu probable.

Il s’y ajoute que  les élections sénatoriales et législatives du mid-term s’annoncent peu favorables pour les démocrates ,au vu des sondages actuels.

La cote de popularité de Biden reste problématique  et la seule élection d’une noire à la Cour suprême ,ne permettra pas de mobiliser massivement les électeurs noirs .

Ces derniers attendaient Biden sur d’autres sujets, plus économiques ,comme les aides sociales, l’accès aux universités, la réforme du système d’immigration etc.

Beaucoup sont déçus, même si le taux de chômage est au plus bas et que les salaires sont revalorisés.

Cependant la Covid a fait beaucoup de mal dans la communauté noire et hispanique, et les minorités en général.

Les riches et super-riches n’ont jamais été plus favorisés par le système, creusant ainsi les inégalités, encore davantage.

Dans ce contexte l’élection de KJB est certes une bonne nouvelle ,mais pas un « game-changer » national.

C’est l’économie qui peut changer la donne, de manière décisive, et ce n’est pas demain la veille que les minorités y joueront un rôle à la mesure de leur  poids démographique .

Sur ce plan ,des progrès notables ont été accomplis, mais les plafonds de verre demeurent et les espaces à conquérir ,très nombreux, encore.

A la différence de nombreux autres pays  cependant ,aux USA ,le rêve est toujours permis et peut se réaliser.

Et, même au sommet comme Obama et Kamala Harris l’ont démontré.

Et que KJB vient de le  faire, aussi ,en restant zen tout au long de son oral au Sénat.

Elle a montré maitrise, compétence ,rigueur et sérénité.

Pour s’imposer ,haut la main !