Joe Biden , 46e président des USA

Joe Biden a commencé, officiellement son mandat de chef de l’Exécutif américain, après une cérémonie de prestation de serment sobre mais digne et remarquable. Tout y était : la solennité, les prestations artistiques de qualité :Lady Gaga pour l’hymne national, Jennifer Lopez et Garth Brooks avec des chants poignants et la jeune poétesse Amanda Gorman, qui du haut de ses 22 ans a convié ses compatriotes à gravir la colline de l’unité et de l’espoir.

Le Révérend Beaman, un ami de longue date de Biden a clôturé la cérémonie par une prière, comme il se doit aux USA. Auparavant le président Joe Biden a prononcé un discours, puisé du fond de son cœur pour faire l’éloge des valeurs de paix, d’unité et de respect de la démocratie. Il a soutenu, fièrement que c’était le jour de l’Amérique, le jour de la démocratie. Et il a parfaitement raison car les  institutions ont tenu et le choix du peuple a été honoré. La démocratie, aussi fragile soit-elle, a triomphé.

Parce que des hommes d’honneur, de vrais patriotes ont refusé de suivre Trump et d’essayer de perpétrer un coup d’Etat. C’est le cas de Mike Pence, ancien vice-président de Trump, qui a choisi de rester fidèle à la démocratie et qui a présidé la séance de certification des résultats de l’élection présidentiel, sans chercher à outrepasser ses prérogatives symboliques. Alors que trump lui demandait d’invalider la victoire de Biden. La séquence qui vient de s’achever avec la mandature Trump est révélatrice de la fragilité du système démocratique, mais aussi de sa force. Car les hommes ont joué le jeu, ont respecté le verdict populaire et ont refusé de se soumettre à la folie d’un dictateur, dans l’âme, qui s’est trompé de pays.

Trump a été honteusement inspiré d’avoir boycotté l’investiture de son successeur. une première lamentable qui restera dans l’histoire. Ce qui s’est passé, ce jour, est bien une célébration de la « démocratie ,le pire des systèmes à l’exception de tous les autres » pour paraphraser Churchill. Mais, il s’est agi, aussi d’un moment de prise de conscience de l’impératif de faire face à une pandémie terrifiante qui menace les USA et le monde.

Biden entame sa présidence sur les chapeaux de roue, et prendra, dans les heures qui suivent des décisions majeures pour renforcer la lutte contre la covid 19. Et pour réduire à néant les décrets scélérats naguère pris par Trump. Il devra mener un combat sur tous les fronts pour éliminer les conséquences nocives de l’action de son prédécesseur, tout en relevant le défi sanitaire et économique qui a basculé l’Amérique dans une crise  gigantesque. C’est pourquoi, Biden parie sur l’unité nationale qu’il appelle de ses vœux, en tant que président de tous les Américains.

Il a bien compris que tel était son rôle et sa mission que de réconcilier les citoyens et de combattre tout ce qui empêche le pays de vaincre le racisme, le manque de respect, le culte de l’unité et du patriotisme sain. Biden a fustigé l’idéologie des « White supremacistes » et fait un plaidoyer pour « relever les défis des temps présents et du futur, pas d’hier ». Il a les yeux tournés vers l’avenir et il a vu juste.

Il a enfin rendu hommage à la vice-présidente Kamala Harris qui est devenue la première femme et la première africaine-américaine et asiatique à accéder à ce poste prestigieux. Dans un autre discours, prononcé hier, Biden a fait remarquer qu’il y a 12 ans, il venait à Washington DC pour devenir le vice-président du premier président africain-américain des USA, et que cette fois, il allait accueillir, en tant que président, la première femme africaine-américaine, vice-présidente.

Quel destin !