Les Républicains n’ont pas réalisé la « razzia »électorale qu’ils espéraient.

Même si, la Chambre des représentants  semble à leur portée.

Leur probable majorité pourrait être beaucoup moins importante que prévu par les instituts de sondage.

Biden s’en est félicité, dans une conférence de presse organisée hier soir, à la Maison Blanche.

Il a pavoisé, comme s’il était sorti vainqueur de la confrontation électorale ; ce qui n’est pas le cas.

S’il finit par conserver l’égalité 50/50 au Sénat ; alors il pourrait sauver la deuxième partie de son mandat, avec un Congrès équilibré : majorité républicaine contre majorité sénatoriale démocrate.

Tout dépend maintenant de l’issue des décomptes en cours au Nevada et en Arizona.

Et si nécessaire ,de l’éventuelle  victoire du sénateur Raphael  Warnock en Géorgie, comme il y a deux ans.

Dans cet Etat du Sud, deux candidats africains-américains n’ont pu se départager et vont donc s’affronter dans un second tour, qui aura lieu dans un mois.

Warnock va faire   face à Herschel Walker, dans une bataille indécise.

Les démocrates vont certainement se mobiliser, comme en Pensylvannie  où, l’ancien président Obama et l’actuel Biden ont mouillé le maillot pour arracher la victoire en faveur du candidat Fetterman.

Mais pour que le deuxième tour de Géorgie soit décisif, il faudrait que les postes de sénateur du  Nevada et de  l’Arizona tombent dans l’escarcelle du parti de l’âne.

Au moment où ces lignes sont écrites ,le verdict des urnes n’est pas encore  validé.

Biden a crié victoire parce qu’il constate que les candidats démocrates s’en sortent mieux que « projetés » et, que pour les postes de gouverneur, aucun gouvernement démocrate n’a fait mieux, les 40  dernières  années.

En effet, les élections de mi-mandat sont ,très souvent, un moment de sanction populaire contre les Administrations en place.

Du fait des promesses non tenues, ou non encore mise en branle ,si on peut dire.

En vérité le mandat de 4 ans est très court et oblige les politiciens américains à s’engager dans une campagne électorale permanente.

Une fois la poussière des législatives et sénatoriales tombée, la présidentielle de 2024 sera une longue chevauchée jusqu’aux primaires et à l’affrontement final entre les deux champions démocrate et républicain qui se seront imposés à leur parti.

Pour l’heure Biden semble tenir la corde  en tant que président sortant ,côté démocrate, mais son âge pourrait être un obstacle.

Trump qui rêve d’une revanche a ,aussi un jeune loup ,du nom de Ron Desantis  dans ses « pattes ».

Ce dernier vient d’être réélu gouverneur de la Floride. Il est jeune (46 ans) et beaucoup plus crédible ,comme conservateur, que Trump qui transgresse allègrement les « valeurs rigoristes  de droite ».

Une bonne nouvelle : la mobilisation des jeunes et des femmes qui ont pris le chemin des urnes en grand nombre.

La lutte pour protéger le droit à l’avortement est certainement une des raisons  qui expliquent ce sursaut citoyen.