Le vice-président Mike Pence, mis en demeure par une résolution des  représentants démocrates pour invoquer le 25 ème amendement, et destitué ainsi Trump, a refusé de le faire. Dans une lettre adressée à Nanci Pelosi, présidente de la chambre des représentants, il affirme ne pas soutenir l’initiative de recourir au 25 ème amendement pour destituer le président sortant.

Il ferme ainsi la porte à cette option qui  aurait été rapide pour démettre le locataire de la Maison Blanche avant sa sortie officielle le 20 janvier. Pence, tout en étant en bisbilles avec Trump, n’a pas osé  franchir le Rubicon qui consisterait à enclencher une procédure de destitution de celui qui l’avait choisi comme co-listier.

Toutefois la loyauté de Pence a des limites car il ira bien assister à l’investiture de Joe Biden en tant que 46 ème président des USA, contrairement à Trump. Le refus de Pence ne laisse plus aux démocrates que la voie de la destitution par vote des deux chambres du Congrès.

Pour la chambre des représentants, il n’y a aucun doute que Trump sera destitué. Mais en ce qui concerne le sénat, rien n’est garanti car, si de plus en plus de sénateurs se démarquent de Trump et le critiquent ouvertement ;la question reste de savoir si 17 d’entre eux seraient prêts à voter la destitution, aux côtés de leurs collègues démocrates. Pour atteindre les deux tiers indispensables pour valider la destitution de Trump ?

Le temps est compté et, tout laisse croire que la procédure devrait se poursuivre après le départ de Trump de la Maison Blanche. Cela pourrait changer la donne et enhardir des sénateurs républicains qui ont une peur bleue de Trump, président et maître des-tweets, qui sera désormais sans pouvoir et sans relais médiatique instantané. L’Amérique n’en a pas encore fini avec Trump, assurément.