La réouverture des Etats à pas forcés a favorisé un nouveau pic de contaminations au covid19 dans au moins 30 Etats sur 50.
Jeudi, il a été enregistré plus de 40 000 contaminations dans l’ensemble du pays. Un chiffre effrayant qui à fait réagir certaines autorités comme celles du Texas qui ont décidé « une pause » dans l’ouverture. La fermeture de certains lieux comme les bars a été imposée.
Au Texas près de 6000 cas ont été notés pour la journée du jeudi et plus de 5700 le vendredi. La situation en Floride est plus préoccupante encore car 9000 contaminations y ont été dénombrées en un seul jour.
Mais le gouverneur Ron De Santis refuse d’envisager un « reconfinement ». C’est un partisan pur et dur de Trump qui s’accroche, comme lui, au déni de réalité, en minimisant la nouvelle explosion des contaminations suite à la réouverture qui a poussé les populations dans des comportements désinvoltes aux antipodes des mesures barrières indispensables.
De Santis, comme Trump, ne veut pas que le port du masque soit obligatoire alors que tous les spécialistes le préconisent pour empêcher les contaminations massives.
Le vice-président Mike Pence chargé par Trump de coordonner la Task-Force de lutte contre la pandémie est sur la même longueur d’onde que son patron : refus obstiné de la réalité, provocation par la non utilisation des masques et déclarations fausses sur « une situation qui s’améliore ».
En vérité l’équipe Trump panique en constatant la détérioration de la situation sanitaire du pays qui empêche toute reprise viable des activités économiques d’ici le mois de novembre, date de la présidentielle. Comment dans ces conditions faire campagne et grignoter l’avance dans les sondages du candidat démocrate Joe Biden ?
Le piège politique est un véritable casse-tête pour les Républicains qui veulent continuer à organiser des meetings et savent, qu’à chaque fois, ils causent de nombreuses contaminations vérifiables et vérifiées comme à Tulsa où des membres du staff de campagne ont été testés positifs au covid19.
Et, en plus les foules n’étaient pas au rendez-vous dans un stade où les places vides étaient en gros plan sur les écrans de télévision. Les équipes de Trump pencheraient pour des meetings en plein air moins exposés ?
Quoiqu’elles fassent l’aggravation de la pandémie qui se dessine est une mauvaise nouvelle pour la Maison Blanche dont la gestion de cette crise sanitaire majeure est décriée et va impacter négativement le vote des électeurs. Et ce d’autant que, dans ces conditions, de reprise des contaminations, l’économie déjà durement touchée, va l’être encore davantage.
Les seuls plans de relance ne peuvent pallier des baisses drastiques d’activités dans de nombreux secteurs comme le tourisme, les transports aériens, les industries du spectacle, les secteurs sportifs etc.
Le temps joue contre Trump qui est de plus en plus nerveux. Ce qui est compréhensible. Le général De Gaulle disait : »il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités » le 14 juin 1960. Trump devrait s’inspirer de ce discours de vérité et de courage politique pour faire face au défi du réel dans son pays. Se réfugier dans le déni de réalité est vain.