Ce qui se passe aux USA, en matière de propagation du coronavirus, est affolant : plus de 210 000 cas, plus de 4600 décès et les chiffres se multiplient, si on peut dire, à une vitesse terrifiante. Et le président Trump a déclaré, publiquement, que le pire allait survenir dans les deux semaines à venir.
Ce sera alors le « pic », moment d’horreur et de basculement vers le reflux. En attendant c’est tsunami des contagions, des quarantaines et des rites funéraires à minima dans la douleur et la désespérance des familles des victimes.
Pour le moment l’Europe, avec l’Italie et l’Espagne, reste l’épicentre de la pandémie, si on considère le nombre de morts : plus de 12 000 morts en Italie et plus de 9000 morts en Espagne (au moment où ces lignes sont écrites). La France suit avec plus de 4000 dont plus de 500 enregistrés le 1er avril.
Désormais avec plus de 6000 patient ayant besoin d’une prise en charge au niveau de la réanimation, la France est en réelle difficulté car elle n’a qu’une capacité de 4500 lits en ranimation.
Toutefois, c’est de l’autre côté de l’Atlantique que la pandémie a entamé une course folle qui est entrain de submerger les 50 Etats de l’union. Même si, jusqu’ici c’est New-york qui compte le plus grand nombre de personnes contaminées et de décès : plus de 76 000 cas et plus de 1500 morts.
Le problème est que la pandémie continue de se propager à un rythme sidérant, malgré le réveil tardif du gouvernement fédéral qui met en place des moyens importants en termes d’équipements et de mobilisation de ressources humaines (notamment militaires). Trump est maintenant bien conscient du danger du coronavirus aussi bien sur les plans sanitaire qu’économique. Son bilan de trois ans qui avait cumulé les records (baisse drastique du chômage, gains record à la Bourse) s’est évaporé.
Plus de 4 millions de travailleurs américains sont en chômage partiel et/ou temporaire-et cela va empirer-et des secteurs entiers (aviation, tourisme, restauration etc.) sont à l’agonie et le resteront tant que le coronavirus continuera de sévir.
Trump tient maintenant des discours responsables et n’hésite pas à prédire des jours terribles que devront affronter ses concitoyens.
Il écoute ses conseillers médicaux qui s’en réfèrent à des calculs savants qui aboutissent à des chiffres terrifiants de 100 000 à 200 000 mots si les mesures pour contrer la propagation du coronavirus ne sont pas appliquées de manière efficace (distanciation sociale, confinement).
La prise en charge des malades est aussi un défi mondial car il est prouvé que le nombre de personnes guéries du coronavirus est largement supérieur à celui des morts. A l’heure actuelle le chiffre de 1million de cas est entrain d’être atteint alors que le nombre de personnes décédées est de moins de 50 000. Evidemment ces 50 000 morts sont de trop et chaque mort l’est.
Les USA sont face à un défi redoutable qui les oblige à imposer le confinement à, environ 90% de la population, et le 1er avril 2020 il a été annoncé le plus grand nombre de morts en 24heures :835.
C’est stupéfiant et rapproche les USA de l’Italie et de l’Espagne dans ce domaine de « propagation accélérée ». On comprend donc les critiques qui s’intensifient contre Trump qui a beaucoup tardé à agir et à préparer son pays à la catastrophe qui s’annonçait. Il doit donc faire du rattrapage et de la communication intelligente pour remonter la pente.
Le package de 2 000 milliards de dollars pour stimuler l’économie a été bien apprécié même si les familles attendent encore les chèques qui vont arriver dans trois semaines.
Et la Bourse l’a digéré et replongé depuis dans la déprime, avec les chiffres de la pandémie qui font peur. C’est ce sentiment d’impuissance qui gagne les esprits et qui menace la position de Trump. Si les prédictions catastrophiques se réalisent, personne ne peut savoir ce qu’il en sera des résultats de l’élection présidentielle du mois de novembre.
Face à l’Apocalypse Trump est un peu perdu et cherche à faire de la diversion ; Ce jour, il a consacré son briefing journalier sur la pandémie du coronavirus à se féliciter de l’efficacité de sa lutte contre le trafic de drogue. C’était hors sujet !
La problématique de l’heure est une question de vie et de mort et a pour nom : coronavirus. La Chine a prouvé que le défi pouvait être relevé, elle qui est le foyer originel de cette pandémie. Les USA, pour éviter l’Apocalypse, n’ont pas d’autre choix que suivre l’exemple chinois. Avec leur propre touche et en mobilisant les moyens uniques dont ils disposent. L’Amérique a les moyens de vaincre le coronavirus. Il lui appartient de trouver la bonne stratégie pour payer le prix du sang le plus bas possible.
Pour le moment les chiffres continuent de grimper et, avec l’anxiété d’une côte à l’autre de la première puissance économique mondiale.