La politique bête et méchante de Trump à l’égard des Palestiniens n’est plus de saison aux USA, avec l’avènement de Joe Biden.

Ce dernier a réaffirmé son attachement à la « solution à deux Etats », qui a toujours été retenue par les différents présidents américains qui se sont succédé, avant Trump.

C’est la position de l’ONU et de la quasi totalité des Etats du monde.

Trump, par calcul politicien, avait décidé d’ostraciser les Palestiniens et de « renforcer Netanyahou » et l’a eu tout faux, car il a, quand même, été battu.

Aujourd’hui, Biden renoue avec le fil conducteur de la diplomatie américaine qui est la défense de ses intérêts bien compris et de ses valeurs proclamées, à la face du monde.

Antony Blinken ,Secrétaire d’Etat déclare : « l’aide américaine au peuple palestinien sert les intérêts et les valeurs des Etats-Unis. Elle apporte une aide cruciale à ceux qui en ont besoin, favorise le développement économique et soutient  le dialogue israélo-palestinien, la coordination de la sécurité et de la stabilité. »

Voilà un discours réaliste et humaniste, tout à la fois, car les réfugiés palestiniens, pris en charge par l’agence onusienne UNRWA, sont dans une situation désastreuse du fait de l’arrêt de l’appui financier américain décidé par Trump, depuis 2018.

Le déficit global de l’UNRWA dépasse les 200 millions de dollars et devrait être couvert par l’aide américaine de 225 millions de dollars annoncée.

Elle comporte aussi une enveloppe de 75 millions de dollars pour le développement économique de la Cisjordanie et de Gaza, avec 10 millions de dollars pour le processus de paix.

Ce geste humanitaire et humaniste est aussi éminemment politique.

En effet, laisser les Palestiniens  croupir dans une prison à ciel ouvert, comme à Gaza, ou dans un territoire étriqué, comme en Cisjordanie, témoigne d’un manque de perspicacité accablant.

Dans la situation actuelle d’arrêt du dialogue entre Israéliens et Palestiniens, avec la multiplication des provocations de Netanyahou qui a autorisé l’érection de nombreuses colonies de peuplement dans les territoires occupés, l’horizon indépassable reste le conflit permanent, larvé et, toujours dangereusement nocif.

Aucune paix durable ne peut être construite dans ces conditions  d’humiliation et de déni des droits les plus élémentaires des Palestiniens.

La « grande Amérique »-qui a des intérêts  universels à défendre, ne peut abdiquer face à une droite israélienne intransigeante et recroquevillée sur elle même-.

Il y a certes le lobby juif aux USA, l’importante communauté juive ; mais les intérêts de l’Amérique sont beaucoup plus larges.

C’est ce que dit, entre les lignes Blinken. Et ce que prouve la nouvelle réorientation stratégique de la diplomatie de Washington.

L’ambassadeur d’Israël a jugé bon d’y mettre son grain de sel, à tort.

Il faudra s’y habituer : Trump n’est plus à la Maison Blanche !

Certes, l’Amérique reste proche d’Israël, pour des raisons objectives ; mais pas à sa remorque.