
Depuis l’avènement du pouvoir Pastef, une mobilisation aussi spectaculaire et massive n’avait encore jamais été organisée par la coalition de l’opposition sous la bannière du FDR (Front pour la Défense de la Démocratie et de la République).
L’avenue Bourguiba a été prise d’assaut par une foule extraordinaire, rassemblant jeunes et moins jeunes, militants politiques et membres de la société civile, vendeurs ambulants et autres milliers de jeunes en colère contre le nouveau pouvoir qui les a déçus après les avoir abreuvés de fausses promesses.
La colère des jeunes est comme une vague qui a déferlé dans les artères de la capitale sénégalaise.
Ce vendredi 31 octobre, Pastef a trouvé à qui parler et devrait prendre très au sérieux le message qui lui a été adressé.
Cette colère est parfaitement compréhensible, car la vie chère, l’avenir plus bouché que jamais en matière d’emploi, les tracasseries que subissent les vendeurs ambulants, les arrestations ciblant les journalistes et autres chroniqueurs, tout cela explique le ras-le-bol exprimé.
Il témoigne aussi de la résilience de la démocratie sénégalaise qui reste debout et écarte ainsi toute tentative de musèlement.
Dans la foulée, les arrestations intempestives et prolongées ont été dénoncées et la justice interpellée pour libérer les détenus, « otages politiques ».
La foule a su faire foule et, à l’unisson, les orateurs ont parlé le même langage, fustigeant le comportement du nouveau pouvoir dont certains membres s’illustrent par leur arrogance.
Le Sénégal n’acceptera jamais une dictature et se mobilisera toujours pour défendre sa démocratie, qui rime avec liberté de la presse, défense des droits de l’homme, paix sociale et fraternité.
La justice est nécessaire mais doit respecter la dignité des justiciables.
Le rassemblement du FDR est ainsi un avertissement envers le Pastef.
Ce qui met la barre très haut pour le défi du 8 novembre fixé par le Premier ministre Sonko, leader du Pastef.
Il devra mobiliser massivement et tenir un discours convaincant quant à l’orientation politique et au programme économique qui seront mis en œuvre pour sortir le pays de l’ornière.
La seule reddition des comptes ne suffira pas.
Les annonces-buzz sur les milliards découverts et/ou dérobés ne font plus saliver des hommes et des femmes en quête de dépenses quotidiennes.
Le problème pour Pastef est que les défis sont très nombreux sur tous les plans.
Il s’y ajoute des querelles intestines de plus en plus visibles et qui défraient la chronique dans le pays.
C’est assurément un tournant politique majeur !
Sonko a-t-il encore les moyens de convaincre les jeunes ?
Verdict le 8 novembre.











