Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire BBY (Benno Bokk Yakaar : Uni pour le même espoir), est la figure de proue du mouvement SONKO DÉGAGE (MSD) qui vient d’être lancé à Dakar.
L’objectif principal du mouvement est de faire démissionner le Premier ministre de son poste et de lui barrer la route à une éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2029.
Il met en exergue sa condamnation définitive « pour diffamation » dans l’affaire qui l’a opposé à l’ex-ministre Mame Mambaye Niang, qui a gagné son procès contre lui, avec un verdict définitif confirmé et validé en première instance, en appel et en cassation.
Avec, pour boucler la boucle, un rabat d’arrêt rejeté par la Cour suprême.
Les arguments soutenus par les fondateurs du mouvement sont les suivants : « Sonko est un danger grave pour la République », « un homme condamné par la justice pour corruption de la jeunesse » dans l’affaire Adji Sarr et qui affiche « un mépris envers le président de la République ».
Le mouvement va lancer une pétition nationale sur toute l’étendue du territoire sénégalais pour exiger la démission de Sonko.
Pour ce faire, une tournée nationale sera organisée dans les 46 départements et l’ensemble des 556 communes, sans oublier la diaspora.
Les membres du mouvement vont sillonner toutes les régions pour sensibiliser les populations et dénoncer les promesses non tenues du « Projet Pastef », et les « otages politiques », nombreuses victimes de l’acharnement de Sonko contre les membres de l’ancien régime.
Moustapha Diakhaté, lui-même, a été détenu à deux reprises, suite à des propos qu’il a tenus en critiquant le régime Pastef.
Ce mouvement Sonko Dégage semble surgir au bon moment, pour profiter d’un contexte politique très défavorable à Pastef.
Et ce sont les déclarations de Sonko qui ont mis le feu aux poudres, si l’on peut dire.
Il a, en effet, déclaré qu’on « l’empêchait de gouverner », en ciblant le président de la République qui l’a nommé au poste de chef de gouvernement, et a poursuivi qu’il pourrait « retourner à l’Assemblée ».
Suite à ses propos incendiaires, Pastef a affiché ses « divisions » au grand jour.
Il y a aussi les attaques violentes contre les magistrats, suite au rejet du rabat d’arrêt qu’il avait soumis à la Cour suprême, et aux insultes lancées à tous les membres de la société civile, traités par Sonko de « fumiers ».
Depuis, le Premier ministre ne s’est pas excusé et semble s’être rabiboché avec le président.
Peut-être que ses voyages en Chine, en Afrique de l’Ouest et en Turquie (le seul voyage pendant lequel il a utilisé l’avion présidentiel) lui ont donné le sentiment qu’il gouvernait.
À l’évidence, l’homme cherche à cacher son incompétence qui, seule, explique l’échec patent de 17 mois de gouvernance Pastef.
L’économie est au plus bas, les chantiers à l’arrêt, la dette publique en flèche et les finances publiques dans la nasse.
Face aux inondations qui font des dégâts dans tout le pays, le gouvernement reste impuissant.
Des programmes pour « dans les années qui viennent » sont annoncés, lorsque les populations subissent dévastations, famine et manque de lieux d’habitations.
Ceux qui ont vu leurs maisons emportées par les eaux attendent, en vain, des secours d’un État sans le sou.
Dans ce contexte, lancer un mouvement qui cible un chef de gouvernement incapable parce qu’incompétent est un acte politique courageux et responsable.
Sonko est le principal responsable de la mal gouvernance qui met le Sénégal à genoux sur tous les plans, par sa hargne, son incompétence, son manque de respect envers tout le monde, son arrogance et sa méchanceté qui jettent dans le désarroi les citoyens, même ceux qui avaient voté Pastef et qui le regrettent aujourd’hui.
Mais le mouvement Sonko Dégage va devoir engager la bataille des réseaux sociaux où une armée de vandales est à la solde de Pastef et ne recule devant rien : mensonges, insultes, désinformations et autres lâchetés. Faute d’arguments solides !
Il s’y ajoute que toute « glissade » sera exploitée sur le plan des accusations.
Sonko, qui a usé et abusé des manipulations de l’opinion, va faire face à un retour de boomerang.
Il était grand temps.