Alors que le Premier ministre sénégalais multiplie les déplacements officiels en Falcon 7X, l’absence de transparence sur le financement et les liens avec la compagnie Sam Airways soulève de graves questions éthiques.

Le Falcon 7X, un jet privé luxueux, est devenu l’emblème des déplacements régionaux d’Ousmane Sonko. Pourtant, derrière ce symbole de puissance se cache une inquiétante opacité : qui finance ces vols ? Pourquoi la compagnie Sam Airways, récemment créée et basée à Dakar, est-elle systématiquement associée à ces missions officielles ? Une enquête révèle des incohérences juridiques, des risques de conflits d’intérêts et une gestion opaque des deniers publics .

Le décret n°2017-1371 impose aux hautes autorités sénégalaises de voyager en classe affaires sur des vols commerciaux, sauf usage de l’avion présidentiel. Or, Sonko a opté pour un Falcon 7X affrété par Sam Airways, sans justification officielle. Le texte prévoit des dérogations pour des raisons de sécurité ou d’urgence, mais aucune n’a été communiquée. Pire : le décret n°2020-2048 exige une autorisation présidentielle pour tout déplacement gouvernemental à l’étranger. Le silence de la Primature alimente les suspicions .

Si le voyage était légal, pourquoi ne pas publier l’ordre de mission et le contrat de location ?

Créée en juin 2024, Sam Airways opère avec un seul Falcon 8X, selon les registres aéronautiques . Pourtant, c’est un Falcon 7X qui transporte Sonko. Incohérence ? La compagnie, basée à l’aéroport militaire de Dakar, échappe aux radars médiatiques. Qui en sont les actionnaires ? Aucune information publique n’existe sur ses dirigeants ou ses financements.

Des sources proches de l’aviation civile évoquent des « connexions au plus haut niveau » pour obtenir des permis d’exploitation au Sénégal . Sam Airways partage d’ailleurs ses hangars avec d’autres sociétés opaques comme ProJETS Aviation ou Dakar Jet Center, toutes liées à d’anciens pilotes d’Air Sénégal et à des hommes d’affaires locaux .

Qui paie la note ?

Deux scénarios possibles :
– L’État sénégalais loue le jet: Aucune trace budgétaire n’a été rendue publique. Avec un coût estimé à 15 000 €/heure pour un Falcon 7X, la facture des voyages en Côte d’Ivoire, Guinée et Sierra Leone pourrait dépasser les 200 millions FCFA. Une dépense inconsidérée dans un contexte de rigueur budgétaire promue par Sonko lui-même.
– Un privilège offert par un privé : Si un tiers a mis le jet à disposition, cela pose un problème de conflit d’intérêts. Quel contrat lie Sam Airways au gouvernement ? .

Dans les pays démocratiques où la transparence est la règle, les locations de jets pour des missions officielles sont publiées dans les comptes publics. Pourquoi pas au Sénégal ?

Un jet privé n’offre pas les mêmes garanties qu’un appareil gouvernemental :
– Sécurité : Vulnérabilité aux attaques ou pannes techniques, absence de liaisons satellitaires militaires.
– Souveraineté : Dépendre d’une compagnie privée pour des déplacements officiels expose à des fuites d’informations ou à des pressions extérieures .

 

Ousmane Sonko, chantre de la transparence, promettait de « libérer le Sénégal des mafias ». Aujourd’hui, il adopte les pratiques qu’il dénonçait : opacité, privilèges, et possible gaspillage d’argent public. Ses soutiens invoquent des « impératifs logistiques », mais aucun argument ne justifie l’absence de comptes rendus financiers .

Cette affaire n’est pas anodine. Elle révèle un malaise profond dans la gouvernance sénégalaise :
– L’ANACIM doit publier les dossiers d’agrément de Sam Airways.
– L’Assemblée nationale doit auditer les dépenses de missions officielles.
– La presse et la société civile doivent maintenir la pression.

En 2025, aucun dirigeant ne peut se cacher derrière le secret pour justifier des privilèges. Le peuple sénégalais mérite des réponses.

Ps : Cet avion cache énormément de secrets et Afrique Confidentielle va vous les révéler dans les prochains jours.