Le président sortant de la Guinée-Bissau a annoncé son arrestation par les militaires qui l’ont trouvé dans son bureau au Palais.

Il avait, auparavant, rendu publics des résultats de l’élection présidentielle qui lui assuraient une victoire avec 65 % des voix, ce qui lui ouvrait les portes d’un second mandat à la tête de l’État.

Le coup d’État, parce que c’est de cela qu’il s’agit, s’il se confirme, met un terme au processus de décompte des voix qui était en cours.

Embalo a précisé que c’est le « chef d’État-major de l’armée de terre » qui serait l’auteur du putsch et qui l’a arrêté, en même temps que le chef d’État-major général de l’Armée.

Ces événements ont été précédés de tirs d’armes nourris entendus aux abords du palais présidentiel.

Cette tournure violente du scrutin présidentiel, auquel a été exclu Domingo Simoes Pereira, leader du plus grand parti du pays, le PAIGC, était redoutée, car la Guinée-Bissau est habituée aux coups de force perpétrés par les militaires depuis son indépendance, le 24 septembre 1973. Quatre putschs y ont déjà eu lieu, avec, souvent, des affrontements armés sanglants.

Cette fois-ci, selon la déclaration d’Embalo lui-même, son arrestation s’est déroulée pacifiquement. Il n’aurait subi aucune violence.

Pour le moment, la situation semble calme et les militaires qui ont mis au secret Embalo ont publié un communiqué annonçant la fermeture des frontières et la suspension du processus électoral.

Ils affirment aussi contrôler l’ensemble du territoire national.