Mme Kristalina Georgieva, patronne du FMI, s’est exprimée sur le « cas du Sénégal » et n’a pas, une seule fois, parlé de « dette cachée ».
Et pour cause, comme l’a affirmé avec force le président Macky Sall : « C’est un non-sens ».
Elle a, avec beaucoup de diplomatie, en saluant les efforts du Sénégal, fait avaler la pilule de ses critiques intempestives à Ousmane Sonko, en révélant que « le Sénégal a officiellement demandé un nouveau programme, qui sera discuté le 15 octobre, à l’occasion des Assemblées générales du FMI ».
Une fois encore, par ses déclarations-buzz irresponsables, le Premier ministre sénégalais a fait beaucoup de tort à son pays, qui croule sous les dettes mal négociées avec les eurobonds notamment. La « fiction de la dette cachée » qu’il a inventée a causé la dégradation de la note du Sénégal auprès des agences de notation, ce qui rétrograde le pays derrière la Guinée-Conakry.
Toute honte bue, après avoir défié le FMI, l’avoir traité de tous les noms et vanté « le financement endogène » (une autre fiction pour un pays comme le Sénégal), il va à Canossa et demande officiellement un nouveau programme avec le FMI.
Ce qui veut dire qu’il va négocier en position de faiblesse, de quémandeur.
Ce nouvel épisode met en lumière l’incompétence de Sonko sur les questions économiques. L’homme veut gouverner, mais ne veut pas apprendre et persiste dans une attitude suicidaire politiquement, qui fait basculer le Sénégal dans le gouffre de l’endettement, au bord du précipice du surendettement.
Ceux qui le suivent et qui ont peur de lui dire la vérité, au risque d’être limogés, doivent se ressaisir et prendre leur courage à deux mains pour lui éviter des rétropédalages humiliants.
On ne joue pas avec l’avenir d’un peuple.
Il faut malgré tout saluer ce retour à la case lucidité, avec la demande officielle d’un programme avec le FMI, qui devrait être accordé, car le Sénégal a des atouts réels : des ressources en hydrocarbures qui constituent une garantie sérieuse.
Même si la part du Sénégal, en ce qui concerne les revenus, est assez modeste, elle devrait évoluer positivement au fur et à mesure que les investisseurs vont récupérer leur mise, si l’on peut dire.
La messe n’est pas encore dite, tant que le nouveau programme ne sera pas finalisé.
Il serait recommandé aux snipers de Pastef de se calmer et d’éviter d’irriter le FMI.
La patronne, Mme Kristalina, peut faire preuve de diplomatie, mais elle ne cautionnera aucune chimère.
Faut-il espérer que ce faux débat sur la « dette cachée » soit définitivement clos ? Rien n’est moins sûr !