La Sénégalaise Fatma Samoura est nommé déléguée générale pour l’Afrique.

La secrétaire générale de la Fédération internationale de football association (FIFA), Fatma Samoura, a été nommé jeudi comme déléguée générale pour l’Afrique. Une nomination qui a créé des tensions entre la Confédération africaine (CAF), qui défend son droit d’être aidée, et l’UEFA, qui conteste ce choix.

Fatma Samoura a été nommée pour superviser le fonctionnement de la CAF pendant six mois, à partir du 1er août. Sous sa tutelle, un audit doit être mené pour redresser une organisation fragilisée par les soupçons de corruption autour de son président, et une organisation heurtée de la CAN qui débute vendredi, entre autres.

Le président de la CAF, Ahmad Ahmad, s’est félicité de l’intervention de la Fifa pour aider l’instance critiquée de toutes parts depuis plusieurs mois: « Il n’y a pas mieux que la FIFA pour venir voir ce qu’il se passe à l’intérieur de la CAF ».

Mais le président de l’UEFA, membre du Conseil de la FIFA, le gouvernement du football mondial, ne semble pas être d’accord avec sa désignation. « Je ne peux pas approuver cette proposition à l’heure actuelle », a lancé le président de l’UEFA Aleksander Ceferin, dans une lettre relayée par l’AFP.

« Jamais dans l’histoire de nos institutions le secrétaire général de la FIFA a été détaché pour prendre le contrôle d’une confédération, même avec le consentement de cette dernière », a-t-il poursuivi.

Le dirigeant slovène a exprimé ses doutes sur la légalité du processus au niveau des statuts et sur un éventuel conflit d’intérêts. Ses déclarations ont provoqué des remous au Caire, où on défend la logique d’une démarche rassemblant la CAF et la Fifa.

« Gianni Infantino (président de la Fifa) n’a pas été élu pour développer un continent au détriment d’un autre. Quand la CAF lui fait une demande, on voit mal comment la FIFA ne peut pas jouer son rôle. C’est une logique d’accompagnement », explique Constant Omari, vice-président de la CAF, cité par l’AFP. « On ne peut pas agir comme ça quand il y a une bonne action. Nous sommes souverains de nos actions », a-t-il poursuivi.