La finale polémique entre l’Espérance de Tunis et le Wydad Casablanca, sera rejouée après la CAN.

Entre le Maroc et la Tunisie, les relations politiques ont toujours été presque irréprochables. Mises à l’épreuve après le match de la finale de la Ligue des champions entre l’Espérance de Tunis (EST) et le Wydad de Casablanca (WAC), ces relations ont été considérablement impactées.

Lynchage médiatique

La décision de la CAF de faire rejouer la finale retour de la Ligue des champions entre l’Espérance de Tunis et le Wydad Casablanca a créé un climat des plus morose dans les relations, jusqu’ici irréprochables, entre le Maroc et la Tunisie. En effet, les surenchères médiatiques dangereuses sur certaines tribunes par des journalistes et activistes du réseau social en Tunisie et au Maroc ont atteint des sommets.

En basant sa décision sur « un manque de sécurité » au niveau du stade de Radès à Tunis, la CAF avait provoqué l’ire des Tunisiens et à leur tête le premier ministre Youssef Chahed. Les réactions sur les réseaux sociaux ont rapidement viré en insultes de part et d’autre au moment où la presse des deux pays n’a pas hésité à s’en mêler en mettant de l’huile sur le feu.

Appel à la retenue

Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) ont adressé un appel, vendredi, incitant les journalistes des deux pays à la retenue. Signé conjointement par les présidents des deux syndicats, l’appel souligne l’importance de « faire prévaloir les nobles règles du professionnalisme qui exigent l’impartialité et le respect des relations fraternelles entre les deux peuples frères ».

Les deux syndicats ont exprimé leur désapprobation « de toute tentative de politiser un match de football régulier entre deux clubs sportifs prestigieux des deux pays frères ». Ils ont également mis en garde « contre l’extrême gravité des tentatives de porter des accusations réciproques gratuites et d’invective de part et d’autre ». Un appel a été également lancé aux médias afin de contrecarrer « ces déviations, comme le requiert la déontologie du journalisme et l’histoire et les relations communes de fraternité, d’unité et de solidarité entre les deux peuples ».