Après plus de deux mois de confinement et l’annulation de plusieurs grands rendez-vous mondiaux, l’industrie du sport essaie de s’adapter et de sauver ce qui peut encore l’être du calendrier chahuté de cette année qui restera marquée par la pandémie du covid19.

Les jeux olympiques de 2020 sont passés à la trappe et reprogrammés à 2021, les courses de formule 1 ont effacé de nombreux Grands Prix dont ceux d’Australie et celui mythique de Monaco. Mais vont commencer début juillet avec le Grand Prix d’Autriche prévu le 5 juillet. Le football européen a déjà repris le chemin des stades en mode virtuel avec l’Allemagne qui vient de sacrer le Bayern de Munich champion.

L’Italie et l’Espagne ont suivi et l’Angleterre reprend ce jour pour chercher à boucler les 92 matches qui restent du championnat de « Premier League » largement dominé par Liverpool qui va s’imposer, après une longue attente de 30 ans.

Le club des « REDS » a une avance de 25 points qu’aucun autre club ne peut, en toute logique, dépasser. Outre manche aussi, comme en Italie et en Espagne, tout va se jouer à huis -clos. Mais en direct à la télévision et, ainsi d’énormes revenus financiers seront sécurisés grâce aux « droits de retransmission ».

En vérité l’enjeu économique est planétaire car ces clubs anglais ont des joueurs, des entraineurs, et des propriétaires venus du monde entier. La NBA cherche à rebondir, tout comme le rugby, les courses automobiles NASCAR qui ont recommencé comme pour défier le covid19.

C’est à Auckland, en Nouvelle Zélande qu’ils ont osé joué un matche de rugby avec un stade plein Pour le foot, l’UEFA a décidé d’organiser un tournoi à 8 au Portugal pour boucler le championnat d’Europe des clubs champions.

On le voit, toutes les acrobaties sont au rendez-vous pour éviter l’année blanche sportive qui ajouterait à la catastrophe économique secrétée par la pandémie du covid19. Les grandes économies occidentales sont en récession et le chômage en hausse terrifiante.

La situation serait pire qu’en 1929, si des plans de relance à coups de milliards de dollars et d’euros, mais de yuans n’étaient pas élaborés et mis en œuvre aux quatre coins du globe. Mais rien ne tiendrait à long terme si l’économie ne reprenait pas dans le monde entier, tous secteurs confondus.

Cela explique le forcing des uns et des autres, au point de ne pas tenir compte des risques d’apparition de nouveaux foyers ou de résurgence d’anciens, comme cela est constaté, en ce moment en Chine et aux USA où le nombre de contaminations dans plusieurs Etats est en flèche.

La reprise au forceps des activités sportives s’inscrit dans cette logique économique mondialisée. L’économie sportive est un secteur important qui génère beaucoup de profits et fait travailler des millions de personnes sur tous les continents. La FIFA et l’UEFA, pour ne citer que ces deux organisations, brassent des milliards de dollars.

Et ont des capacités financières qui dépassent de loin celles de beaucoup d’Etats. Il ne s’agit plus simplement de l’amour du jeu et même des recettes des guichets, mais de beaucoup plus avec les droits télé, les engagements publicitaires, les enjeux politiques et marketing etc.

Covid19 ou pas « the show must go on. »