« L’Afrique doit prendre conscience de son immense potentiel pour réaliser un décollage dans tous les domaines ». C’est l’une des principales conclusions d’une rencontre internationale organisée à la ville de Dakhla au sud du Maroc.
Les participants, issues de pays africains et étrangers ont affirmé que le Continent qui fait face à plusieurs défis, notamment la croissance démographique avec 500 millions d’habitants, un chiffre qui augmente annuellement d’environ 30 millions, doit mettre en place des infrastructures plus importantes, renforcer ses services publics et créer davantage de postes d’emploi.
Intervenant dans le cadre de la 6ème Rencontre internationale de l’Université ouverte de Dakhla, les participants ont souligné que la moitié de la population africaine est âgée de moins de 20 ans. « Les pays africains connaissent également une émergence de la classe moyenne, ce qui engendre une hausse de la consommation qui devrait encore s’accélérer en 2025 » ont-ils soulevé en affirmant que le rythme de la production est, toutefois, inférieur à celui de la consommation précisant que le taux de consommation est supérieur de 20% à la progression du PIB.
Dans trois générations, 40% de la jeunesse mondiale sera africaine et l’Afrique ne pourra compter que sur elle-même, ont-ils fait savoir en appelant le continent à passer d’un état de consommateur à un état de producteur et à booster le commerce intracontinental qui est inférieur à 20%. En outre, le lancement de grands projets structurants serait d’un grand apport, notamment le Gazoduc Nigeria-Maroc et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Insistant sur la place importante de la jeunesse, les participants ont affirmé « qu’un avenir durable de notre continent devrait passer par le développement de la jeunesse africaine ». C’est dans ce sens que les participants ont mis en avant le caractère impératif de la centralité de l’éducation et de la formation qui doivent permettre une transformation réussie de cette catégorie démographique.
L’éducation nécessite l’adoption de visions à long terme, la cohérence et la coordination des politiques publiques, ainsi que le développement de coalitions efficaces sur le terrain des différents acteurs, ont-ils précisé.