Le Kenya et la Turquie préparent une convention pour éviter la double imposition.

Nairobi et Ankara tentent de se donner plus de moyens pour accroître leurs échanges commerciaux et renforcer leurs relations en ce sens. Lors d’une conférence de presse dans la capitale kényane la semaine dernière, le chef de la représentation turque, Ahmet Cemil Miroglu, a déclaré que le Kenya et la Turquie vont signer une convention devant permettre d’éviter la double imposition.

Selon le chef de la représentation turque, les autorités des deux pays se sont déjà mises d’accord sur le texte du projet de convention fiscale. « Les deux pays travaillent en étroite collaboration afin de fixer la date convenable pour signer la convention fiscale par les deux gouvernements », a déclaré l’ambassadeur turc.

Il a ajouté que cette convention bilatérale aurait pu être signée plus tôt mais le processus a été ralenti par des élections présidentielles qui se sont tenues cette année même dans le pays du Moyen-Orient et l’année dernière dans le pays est-africain.

Renforcement de la coopération entre les deux pays

Cette nouvelle convention annoncée ne sera pas la première entre le Kenya et la Turquie. Les deux pays entretiennent de longues relations sur le plan économique avec de nombreux accords dont ceux portant sur la protection des investissements. Cette convention fiscale bilatérale se situe dans le même sillage et devrait permettre de renforcer la coopération entre les deux pays en matière de commerce et d’investissement, a souligné Ahmet Cemil Miroglu.

Rappelons que les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint en 2017, 150 millions de dollars. Du côté kényan, on exporte principalement du thé, du café et des fleurs tandis qu’on importe de la Turquie, essentiellement des machines et des équipements.

1 milliard de dollars d’échanges visé

Dans son pays partenaire, les investissements de la Turquie ont déjà atteint selon Ahmet Cemil Miroglu, environ 30 millions de dollars. Ajouté à cela, le secteur privé turc ne cesse de manifester son envie de s’impliquer davantage dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie et du logement.

Cette question a été au cœur des discussions entre les deux chefs d’État Uhuru Kenyatta du Kenya et Recep Tayyip Erdogan de la Turquie, à Nairobi en 2016 lors d’une visite du numéro 1 turc. Une rencontre dans le sens inverse avec le président Kenyatta qui devrait se rendre à Ankara prochainement est prévue.

L’idée sera d’examiner les voies et moyens pour accroître les échanges entre les deux pays. Miroglu a indiqué que les gouvernements des deux côtés visent désormais d’atteindre 1 milliard de dollars d’échange au cours des prochaines années.