Le nouveau ministre sud-africain des Finances, Tito Mboweni, a revu à la baisse mercredi les prévisions de croissance du pays. L’Afrique du Sud devrait ainsi réaliser une croissance de 0,7% au lieu de 1,5% en 2018.
La première puissance industrielle en Afrique a plongé cette année dans la récession. Selon Tito Mboweni, les prévisions de croissance pour 2021 sont plus optimistes et devrait dépasser les 2% « avec le retour de la confiance », a-t-il déclaré devant le Parlement au Cap.
Le ministre des Finances compte stabiliser la dette à 60% du PIB en 2024 et faire passer le déficit de 4,2% en 2019/2020 à 4% en 2021/2022. Il s’est également engagé à rétablir la confiance dans les institutions publiques, entachées par des affaires de corruption sous la présidence de Jacob Zuma (2009-2018).
Le pays « se trouve à un tournant » en raison d’une croissance très faible, un taux de chômage record et une dette publique exponentielle, a poursuivi le ministre.
Pour rappel, Jacob Zuma a été contraint à la démission et remplacé par son vice-président Cyril Ramaphosa, le patron du Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin officielle de l’apartheid en 1994. Ramaphosa s’est fait fort d’éradiquer la corruption et de relancer l’économie du pays. Mais les résultats ne sont pour l’instant pas au rendez-vous, à environ six mois des élections générales.
Mboweni est le cinquième ministre des Finances en trois ans, après la démission, il y a deux semaines, de son prédécesseur, le respecté Nhlanhla Nene, aussi mis en cause dans une enquête de corruption.