La QNB veut accroitre l’investissement non qatari.

La plus grande banque du Moyen-Orient, Qatar National Bank (QNB), veut porter à 49% les parts susceptibles d’être détenues par les investisseurs étrangers.

L’initiative qui sera proposée à une Assemblée Générale Extraordinaire, intervient dans un contexte de crise diplomatique, pour le Qatar qui a vu d’anciens alliés, et voisins dirigés par l’Arabie Saoudite mettre en œuvre un boycott contre Doha, qui dure depuis neuf mois.

Le groupe QNB a l’intention de recommander à l’Assemblée Générale de la Banque d’approuver l’augmentation du pourcentage de participation non qatari dans le capital de la société à 49% au lieu de 25%.

La banque a ajouté qu’elle annoncerait en temps voulu la date de l’Assemblée.
Parmi les actionnaires actuels figure la Qatar investment Authority (fonds souverain de l’émirat gazier), qui détient des participations importantes dans des biens immobiliers à Londres, et qui a des participations dans diverses sociétés, dont le groupe automobile allemand Volkswagen. Selon l’agence Bloomberg, environ 7% de la QNB sont détenus par des investisseurs étrangers.

Rappelant que l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unies, Bahreïn et l’Égypte ont coupé tous leurs liens avec le Qatar le 5 juin dernier, en accusant Doha d’entretenir des liens suspects avec des groupes extrémistes et de ne pas prendre assez de distance avec l’Iran.

Le Qatar aurait injecté 43 milliards de dollars (35millards d’euros) dans les banques de Doha depuis le début de la crise régionale.

Pour ce mois-ci, le Fonds Monétaire International a déclaré que l’impact économique de la crise s’estompait sur l’émirat du Qatar, mais que des risques demeuraient pour le future hôte de la coupe du monde de football en 2022.