Deux ans et demi après la fin de leur dernier accord de pêche, Dakar et Nouakchott ont conclu cette semaine une nouvelle convention permettant aux pêcheurs sénégalais de travailler en Mauritanie. Le nouveau protocole d’accord de pêche signé entre le Sénégal et la Mauritanie autorise les pêcheurs sénégalais à capturer 50.000 tonnes de poissons dans les eaux mauritaniennes, a fait savoir le ministre sénégalais de la Pêche et de l’Économie maritime, Oumar Guèye, ce mercredi.
400 licences de pêche accordées
Avec ce nouvel accord d’une durée d’un an renouvelable, les pêcheurs sénégalais sont bénéficiaires de 400 licences pour capturer 50.000 tonnes de poissons pélagiques (en haute mer) avec 400 pirogues. S’exprimant lors d’une rencontre avec les acteurs de la pêche de Saint-Louis, M. Guèye a confirmé la signature, lundi à Nouakchott, du nouvel accord de pêche entre les deux pays. Selon les termes du nouvel accord, les professionnels de la pêche sénégalais vont devoir payer 10 euros par tonne. Cinq autres euros seront supportés par l’État sénégalais, a indiqué M. Guèye, qui évoque un montant annuel de 164 millions de francs CFA (250 mille euros) comme valeur total de cette convention.
Une implication présidentielle
Lors de son intervention, le ministre sénégalais s’est félicité, par ailleurs, de « l’engagement des deux chefs d’États, Macky Sall et Mohamed Ould Abdel Aziz, qui ont donné des instructions à leurs deux ministres de la pêche, pour finaliser ces accords de pêche, au grand bonheur des pécheurs saint-louisiens ». En effet, la question de l’accord de pêche entre les deux revêt un caractère important. Le 29 janvier des manifestations avaient éclaté à Saint-Louis, près de la frontière avec la Mauritanie, pour réclamer notamment des licences de pêche à Nouakchott suite à la mort d’un jeune pêcheur sénégalais tué par des garde-côtes mauritaniens dans leurs eaux territoriales.