Le Nigeria a exigé du géant des télécoms sud-africain MTN le paiement de 2 milliards de dollars d’arriérés d’impôts.

La situation du géant des télécoms sud-africain MTN se complique davantage au Nigeria. Le gouvernement de ce pays vient de réclamer 2 milliards de dollars d’arriérés d’impôts à l’antenne nigériane de l’entreprise.

10 milliards de dollars en jeu

Le Nigeria a exigé du géant des télécoms sud-africain MTN le paiement de 2 milliards de dollars d’arriérés d’impôts, quelques jours après lui avoir ordonné le rapatriement de 8,13 autres milliards sortis « illégalement du pays » selon les affirmations des autorités nigérianes.

Publiant, ce mardi, un communiqué pour répondre à la demande nigériane, MTN a confirmé que le parquet général nigérian lui avait fait parvenir « une note dans l’intention de recouvrer une somme de 2 milliards de dollars (1,73 milliard d’euros) de MTN Nigeria ».

Toutefois, le management de l’opérateur de télécommunication présent au niveau de plusieurs africains a affirmé qu’après un examen approfondi « MTN Nigeria pense avoir totalement payé les montants dus dans le cadre de ce différend fiscal ».

Des banques épinglées.

Engageant un bras de fer contre l’entreprise sud-africaine, les affirmations des autorités du Nigeria ont basculé, mardi, le cours des actions du groupe. Selon les premières estimations, le titre MTN a perdu quelque 7,5% de sa valeur atteignant ainsi son seuil le plus bas sur les dix dernières années.

Quatre banques ont été épinglées par les autorités du Nigeria dans cette affaire. Effectuant plusieurs transferts d’argent entre 2007 et 2015, ces banques sont accusées de ne pas avoir rempli les formulaires nécessaires ou avec des titres frauduleux. Elles devront lui payer une amende de 5,87 milliards de nairas, soit 14 millions d’euros.

Selon plusieurs économistes, ce conflit risque d’alourdir le climat économique au Nigeria, déjà plombé par la grave récession de 2016 et la pénurie de devises étrangères dont l’ex-première puissance économique du continent africain peine toujours à se relever.